mercredi 28 janvier 2015

SAINT-LAURENT : LE FILM DE BERTRAND BONELLO


Heureux hasard ou plan marketing bien organisé, nul ne sait mais aujourd’hui le film de Bertrand Bonello sur Yves Saint Laurent vient d’être nommé aux Césars le jour précis où il sort en DVD. Récompense mérité pour un réalisateur de grand talent mais aussi pour saluer la mémoire et le travail, selon moi, d’un des plus grands génies Français du 20 éme siècle : Yves Saint Laurent !



Pourtant à la base ce n’était pas gagné : six mois avant son film, un autre biopic sur le génial couturier était sorti et celui-ci avait reçu l’aval de Pierre Bergé le gardien du temple Saint-Laurent. Pourtant Bonello a réussis son pari : rendre hommage à celui qui révolutionna le monde de la monde en le modernisant et le démocratisant.


Le film se base sur la période entre 1967 et 1976, l’époque ou Saint-Laurent est au sommet de son talent mais aussi au sommet de ses démons : sa vie de couple bat de l’aile, il se drogue et a une vie nocturne des plus … libertines !!!! Mais c’est durant cette période qu’il va créer ces œuvres les plus importantes. Le film est aussi un hommage au talent de visionnaire de Pierre Bergé concernant la commercialisation de la marque Saint Laurent ! Ce fût le travail mélangé des deux qui permit la démocratisation de la haute couture, la création d’une ligne de prêt à porté, de boutiques dédié aux marques, d’une ligne de produits et d’accessoires comme des parfums ou des stylos… Une  énorme réussite qui assura au couple / duo une des plus grosses fortunes de France et une gloire mondiale. Et si la France était, encore, dans les années 70 le pays du luxe, du bon goût et l’élégance c’est grâce au talent conjugué des deux compères.




Le film de Bonello rend hommage à ses deux génies visionnaires et permet de nous replonger dans ces années de bonheur ou tout pouvez s’entrechoquer joyeusement ! Plus qu’un film, une vraie leçon d’histoire et de talents parfaitement mis en scène. Il mérite bien des couronnes le film de Bertrand Bonello ! 

mardi 27 janvier 2015

DEMIS ROUSSOS (1946-2015)

Dimanche soir, alors que la Grèce fêtait la victoire de Syriza, la fille de Demis Roussos annonçait le décès de son père victime d’un cancer qu’il trainait depuis trop longtemps ! Avec lui, c’était la perte d’un des membres d’un groupe les plus emblématiques des années 60 et 70 : Aphrodite’s Child.



L’histoire de Demis Roussos, c’est l’histoire d’un petit garçon Egyptien qui doit s’enfuir avec ses parents avec l’arrivé au pouvoir de Nasser en 1956. Ils se réfugient en Grèce ou le jeune garçon développe un vrai talent pour la musique et la réincarnation (au désespoir de ses parents). Suite à un voyage en Europe (notamment en Espagne) il est persuadé d’être un guerrier Egyptien tué par la lance d’Alexandre (sic) ! Dés son retour il monte son premier groupe (les Idols) et commence à se produire dans les bars Jazz.



Fin 1966, c’est la rencontre de sa vie : dans un petit bar / club, le jeune Demis rencontre Vangelis, un compositeur/pianiste de Jazz parmi les plus doués de sa génération. C’est le coup de foudre artistique immédiat, Vangelis est fasciné par la voix de son cadet. Accompagné du batteur Lucas Sideras et du guitariste Argyris Koulouris, ils décident de fonder un groupe. Mais la Grèce est un pays trop petit pour des musiciens et au printemps 1968 Demis Roussos et Sideras quittent leur terre natale pour rejoindre Vangelis à Londres (Koulouris reste à Athènes bloqué par son service Militaire).



L’histoire est célèbre : bloqué à Douvres par les douaniers Anglais parce qu’ils n’ont pas de contrat de travail comme musiciens, les deux hommes se réfugient à Paris, vite rejoint par Vangelis. Rapidement l’argent vient à manquer et le trio se voit contraint de signer un contrat en France chez Phonogram (ils rêvaient de l’Angleterre !). On leur alors présente un jeune prof d’Anglais qui écrit quelques paroles, un certain Boris Bergman. Il vient juste de se faire plaquer par sa fiancée. Il pond alors un texte résumant son chagrin : « Rains and Tears ». Le groupe enregistre le titre dans une cave du 13 éme arrondissement. Le disque est pressé la veille de la grève générale et est diffusé sur les ondes en mai 1968, durant les événements. C’est un succès immédiat ! La mélodie splendide, la voix parfaite de Demis Roussos et la production incroyable de Vangelis avec l’orgue en fait un must absolu. La mélodie est largement inspirée du canon en Ré majeur de Johann Pachelbdel (un compositeur Allemand du 17 éme siécle). Le titre sera toujours lié à mai 68.



Le groupe enregistre alors une série de titres splendides, un vrai vivier psychédélique ou rapidement la figure tutélaire de Vangelis fait de l’ombre à un Demis Roussos qui souffre du côté « roots » de son partenaire. Le point culminant sera une adaptation de l’évangile de Saint Jean. En 1972 le groupe part en tournée sans Vangelis qui est occupé à finir de produire « 666 », le nouvel album du groupe encore plus barré que les précédents. C’est trop pour Demis Roussos qui trouve la production artistique du groupe « trop underground ». Ce sera l’apogée d’un groupe de génie ! Vangelis met le cap sur Londres ou il entame une carrière très fructueuse de compositeur de musique de films. Demis Roussos se lance dans une carrière solo sans grand intérêt mais lui permettra de vendre 50 millions de disques.




Hier le monde de la musique a salué le talent du bassiste chanteur des Aphrodite’s Child et Vangelis a rendu hommage à son vieux compère. Il y avait hier des « larmes et de la pluie ». 


lundi 26 janvier 2015

DIABOLOGUM 3 :

19 ans après sa sortie, le troisième et dernier album des Toulousains de Diabologum est enfin réédité, disque majeur et fondateur d’une certaine rigueur et créativité d’un rock Français, enfin reconnu à sa juste valeur.

Tout avait commencé, pour moi, au printemps 1996. La rumeur, et certaines personnes, bien renseignées le prédisaient : le nouveau disque de Diabologum serait grand ! Enregistré au Black Box studio de Angers au cours de l’hiver 1995-1996, « 3 » devait marquer les esprits ! Et pourtant ce n’était pas gagné ! A l’époque Diabologum à l’image d’un gentil groupe de pop propret, comme il se fait à l’époque, d’ailleurs leurs deux premiers albums sont passés totalement inaperçus et ont été des échecs commerciaux.



Le groupe vient juste de connaitre un important changement de personnel, deux membres viennent de quitter le groupe, laissant derrière eux les deux guitaristes chanteurs, Michel Cloup et Arnaud Michniak, et le batteur fraichement arrivé Denis Degloanni. C’est ce trio qui décide de passer une petite annonce pour trouver un bassiste, une seule réponse et c’est la bonne : Richard Roman intègre Diabologum. Commence alors  un long travail de composition et de production pour un groupe qui a décidé de radicaliser sa musique. On est en pleine époque du post Rock et ils se lancent dans cette voie avec l’aide de sampler et autre outils. Le son se durcit, les paroles aussi et le groupe dégage une noirceur rarement atteinte !


Rentrée 1996 : « 3 » sort et offre au rock Français un grand, un très grand disque ! Soutenu par leur label (Lithium), le groupe se voit encensé par la presse et les médias et a un début de succès commercial (20 000 disques vendus). Le disque est grand, presque définitif, une œuvre complexe aussi magnifique que complexe. Le ton est donné dés l’ouverture avec ces mots qui ouvrent le disque : « Quand j’ai ouvert les yeux, le monde avait changé, au milieu du mois d’Août, je crois qu’il a neigé ! ». La tension est extrême, les guitares sont pleines de larsen et la rythmique est lourde, à la limite du rap. Michel Cloup et Arnaud Michniak ne chantent pas, ou peu, mais récitent leurs textes un peu comme des Slammeurs.  


A l’époque les musiciens avouent qu’ils écoutent du rap justement mais aussi du post rock (Codeïne), Sonic Youth et commencent à découvrir toute la scène Française des années 70, notamment Brigitte Fontaine ! C’est ça qui donne au groupe son originalité et son son si particulier. Ils vont même jusqu’à improviser sur le film et les textes de « la maman et la putain » le film de Jean Eustache et reprennent en fin d’album « Blank generation » le titre punk définitif de Richard Hell !


Mais la tension du disque se ressent peu à peu dans le groupe et les concerts ne sont souvent pas à la hauteur d’un groupe qui vient de faire un disque exceptionnel. Après un concert à New York en 1998, le groupe se sépare. Les deux leaders s’en vont fonder Expérience pour Michel Cloup et Programme pour Arnaud Michniak, deux groupes qui vont poursuivre à leur manière le travail de Diabologum.




En 2011, par deux fois le groupe se reforme, notamment pour les 20 ans des Rockmotives de Vendôme. A l’époque, le disque est introuvable et sa côte sur E Bay atteint 800 à 1 000 euros. Les rumeurs d’une reformation définitive sont rapidement démenties par les intéressés qui ne cachent pas leurs dissensions internes. Et c’est le label d’Ici et d’ailleurs, qui annonce en octobre dernier que le disque sera enfin réédité. Chose faite aujourd’hui ou une nouvelle génération va enfin pouvoir découvrir cette œuvre majeur. Petit bonus important, le groupe a rajouté un deuxième disque comportant des morceaux rares ou inédit de l’époque (dont un morceau en duo avec Daniel Darc). Précipitez vous découvrir un son et un talent inégalé. 


jeudi 22 janvier 2015

TURZI : C

Allez donc savoir pourquoi, ce matin je me suis réveillé avec une furieuse envie d’écouter Turzi ! Certains se réveillent avec l’envie de manger, de se recoucher, de regarder leur ordi ou pire… Moi c’était d’écouter la musique de Turzi. Drôle d’idée mais pas si étrange quand on sait que Romain Turzi pratique une des musiques les plus intelligentes et les plus originales que l’on ait entendu ici depuis ….presque toujours en fait !


Je me rappelle avoir écouté son premier disque, A, un peu par hasard en 2007, un samedi de juin et ce fût le choc ! Une musique ouverte, cultivée qui savait se servir du passé pour créer l’avenir ! On retrouvait du rock, du jazz, de l’électro et même des bout de musique Africaine ! On passait de Franck Zappa à Sun Ra aussi rapidement que l’on pouvait retrouver des bouts de Krautrock ou des Pixies… Je pourrais encore vous sortir pleins de noms et de références qui vous direz que Romain Turzi et ses gars (dont l’excellent Judah Warsky) font telle ou telle musique mais on s’en fout ! Turzi c’est bien et c’est tout !



Et puis Romain Turzi  l’air d’être un type précieux : il a participé à la création de l’excellent label Pan European Recording et joue régulièrement avec les frères d’armes de Zombie Zombie ! Bon il vient de Versailles mais c’est probablement le seul point commun que l’on peut lui trouver avec la French Touch. Non ce gars est un vrai aventurier de la musique, une sorte de secret national que l’on garde soigneusement. Pour ses disques c’est pareil : un trésor secret que l’on aime garder au chaud, un peu comme des amis que l’on voit rarement mais que l’on ait toujours heureux de retrouver.



Le nouvel album de Turzi, C, sortira le 16 mars ! Entre temps je sais pourquoi je vais me lever le matin !

TURZI : C
Record Maker

Sorti le 16 mars 2015 

mercredi 21 janvier 2015

BELLE AND SEBASTIAN: GIRLS IN PEACETIME WANT TO DANCE

J’ai toujours eu un rapport étrange avec le groupe Belle and Sébastian, déjà le nom, (choisir le nom d’un roman des années 60 de Cécile Aubry, quelle idée !), puis ce consensus autour d’eux, tout le monde les adorait et voyaient en eux les futurs grandes stars de la pop. On a vu tellement de types se retrouvaient dans la même position que je fais plutôt attention à ce genre d’affirmations. Un jour d’été, j’ai essayé et je me suis lancé à la découverte des Écossais ! Ce fût une révélation : ces types savaient écrire et interpréter des chansons. Un moment magique plein de mélodies, de magnifiques interprétations et d’une qualité d’écriture rare aussi personnelle que splendide !


Janvier 2015, à un moment où la violence et la bêtise sont en train de tout ravager le collectif Ecossais sort son huitième album et croyez moi, cela fait du bien ! Ce groupe est grand, ou plutôt son leader Stuart Murdoch est grand. A l’écoute du disque on sent parfaitement son amour pour les mélodies, son sens inné des arrangements et sa volonté de créer cette atmosphère si particulière que seuls les groupes Ecossais savent créer. Un moment de poésie rare dans un monde musical qui manque, trop, souvent de subtilité.




Un grand disque, un grand groupe, un grand auteur … Bienvenue dans le monde merveilleux de Belle and Sebastian et moi à leur prochain passage à Paris je serai surement au premier plan. 


lundi 19 janvier 2015

KIM FOWLEY

C’était en avril 2012, à l’église Sainte Merry, Kim Fowley donnait là son dernier concert à Paris ! Je connaissais des gens qui étaient sur scène avec lui et puis on me le répétait : c’était une légende ! Alors j’y étais allé ! Il avait donné un concert chaotique, jouant à chaque fois sur le fil du rasoir avec un public qui s’était déplacé pour voir en chair et en os une des dernière légende vivante d’une musique des années 60 ! Kim Fowley est mort le jeudi 15 Janvier d’un concert de la vessie. Et à travers lui c’est un des derniers grands noms du rock qui meurt.



Il avait commencé sa carrière dans les années 60 avec le groupe Paul Revere and the Raiders. Ce fils de comédien célèbre de Hollywood avait connu dés le collège des futurs stars de la musique (Jan Berry et Dan Torrence). Il commence à manager quelques groupes, dont celui de Phil Spector, avant de se tourner vers une carrière solo et de producteur avec Paul Revere.   Tout de suite sa réputation est assurée : il appartient à la catégorie des grands cinglés ! La preuve, Franck Zappa le retient pour faire des cris sur un de ses titres. Mais plus sa carrière solo avance, plus son rôle de producteur devient déterminant et très rapidement il devient un homme indispensable derrière la console alors que son rêve est d’être devant (la console !).


Son son est reconnaissable entre tous : un son brut plein de rythmique avec de la réverb partout. Ses disques se succèdent et les projets aussi : il essaye de relancer la carrière de Gene Vincent, produit les démos des Modern Lovers et travaille sur la bande originale de American Graffiti ! Mais son plus grand coup il le fera en 1975 quand il monte un girl group, « The Runaways », avec la guitariste Joan Jett et la chanteuse Cherry Bomb. Le succès est au rendez-vous et ses petites protégés des stars internationales. Leur histoire sera racontée dans le film éponyme sur le groupe. Il apparait dans le film comme un grand taré plus proche du hold up que de la proposition artistique.


Le groupe le rend riche et lui permet de travailler, enfin, totalement en solo. Les albums se succèdent, sa réputation de grand cinglé aussi … Les années 2000 voient une première réhabilitation ! C’est l’époque ou des labels indépendants ressortent ses premiers opus. Il devient presque une icône. En 2013, le duo Français BO’TOX arrive à le faire chanter sur un titre et il travaille sur quatre titres de l’album de Ariel Pink considéré comme l’un des grands disques de 2014. Ironie de l’histoire son talent était revenu au premier plan !

C’est un autre grand qui vient de nous quitter, la légende vient de commencer ! 


FAUVE : LES HAUTES LUMIERES

Alors que la deuxième partie de son album « Vieux frères » sortira le 16 Février 2015, le collectif parisien vient de mettre en ligne un extrait de l’album : « les hautes lumières ». Dans un communiqué officiel, le groupe annonce qu’il s’agit de son premier titre « d’amour »…. Le clip a été tourné entre Nice et la Corse et le les deux personnages du clip sont un vrai couple , membre du collectif Fauve.


Au moment ou le SNEP (le syndicat National des Editeurs Phonographiques) vient d’annoncer que Fauve fait partie des meilleurs physiques et digitales de 2014, le groupe propose un morceau qui annonce que du bon pour le futur album, le voici ! 


mercredi 14 janvier 2015

VIRGINE DESPENTES : VERNON SUBUTEX



Un nouveau roman de Virginie Despentes, en voilà une nouvelle qui me touchait assez peu. J’avais lu « Baise-moi » et « les chiennes savantes », j’avais vu son film et dans l’ensemble je n’avais pas réellement accroché à cette description glauque d’un quotidien trop souvent exagéré. Je ne trouvais pas ça mauvais, juste loin de mes aspirations. Et voilà que par un hasard, peu important ici, j’ai lu le dernier Despentes ! Je l’ai commencé dans le métro et je n’ai pas pu m’en dépêtrer jusqu’à la fin !

Le pourquoi de ce soudain intérêt ? C’est simple, c’est un roman qui parle de nous, de notre génération, celle qui a aimé la musique dans les années 80, celle qui a vu dans cette force, cette unité, un combat, une raison de vivre, de s’engager. Il y avait là dedans une force, une volonté positive de vivre une aventure forte et collective ! Et puis il y a eu Nirvana, le hard-core mainstream et la mort de Kurt. On n’a pas compris tout de suite mais on était dépassé. On avait choisis des voix différentes, on était graphiste, journalistes, disquaires, on vivait à 100 à l’heure en regardant les autres de l’air narquois de ceux qui pensent qu’ils continuent la fête.

Et puis on un beau jour la fête s’est arrêtée : les premiers morts, les problèmes sociaux, les matins durs et les nuits d’insomnies à s’apercevoir que tout cela n’avait pas servis à grand-chose.

C’est de ça que parle Despentes, de tous ces types, auxquels on peut éventuellement s’identifier, qui partent à la dérive, qui sont en bout de course, désemparés, tristes dans un monde qui ne leur appartient plus. Un roman qui raconte parfois notre vie, notre histoire, nos doutes, nos illusions ! L’histoire : un disquaire, Vernon, un ex disquaire en faillite, se fait mettre dehors de chez lui et dérive dans la vie de ses anciens copains à la recherche d’une aide ou d’une simple raison de vivre. Le type que l’on connait tous et à qui on ressemble tous un peu.

Un beau roman générationnel qui  nous touche et dont deux autres tomes sortiront au mois de mars et septembre.

Vernon Subutex
Virginie Despentes
Grasset

19,90 euros 

lundi 12 janvier 2015

PANDA BEAR : BOYS LATIN

Aujourd’hui sort le nouveau disque de Panda Bear ! Ce membre du groupe Américain, ultra respecté, Animal Collective s’est fait connaitre du grand public l’année dernière en participant à l’album de Daft Punk ! Même si une partie de la presse musicale en fait l’événement de la semaine, on peut dire que ce mini événement passe inaperçu. Alors voilà un petit bout de la musique d’un musicien qui mélange habilement Rock, Jazz, pop et électro ! Essayer donc c’est juste là ! 


mercredi 7 janvier 2015

JEROME SOLIGNY / WRITING ON THE EDGE



Chanteur, auteur, compositeur, musicien, traducteur, journaliste, écrivain, romancier… Les adjectives ne manquent pas pour qualifier Jérôme Soligny. Moi, je dirais plutôt qu’il est une sorte de couteau Suisse de la culture moderne, un personnage aussi doué que prolixe. La preuve : après son superbe premier roman « Je suis mort il y 25 ans », le voici de retour avec un nouveau livre : « Writing on the Edge ». Attention ne nous trompons pas, il ne s’agit pas ici d’un nouveau livre mais d’un recueil (très complet) de ses chroniques parues dans Rock and Folk depuis … 25 ans !

Oui, 25 ans de bons et loyaux services auprès de la revue, mais aussi 25 ans de bonheur pour l’ensemble de ses lecteurs (dont je suis !). Durant toutes ces années, Jérôme Soligny n’a jamais cessé de nous faire partager sa passion et ses obsessions pour la pop et le rock. On retrouve ici plus que des chroniques mais un vrai manifeste pour une certaine forme musicale, un panorama complet de ce que le rock et la pop a pu nous apporter de mieux durant ces deux décennies. Ce recueil est une bible ou l’on peut plonger à n’importe quel moment pour découvrir un artiste à travers des portraits, des interviews ou des chroniques.

En plus d’être très complet, le tout est superbement bien écrit avec un enthousiasme bien communicatif. Bon on va arrêter là, jute histoire de dire que 1717 pages et 4 kg (oui vous avez bien lu 4 Kg !) Jérôme Soligny nous a offert un bien cadeau de Noel !

Writing on the edge
Jerome Soligny
Edition la Table Ronde

36,5 euro 

lundi 5 janvier 2015

BRISTOL, LE NOUVEAU PROJET DE MARC COLLIN

Avez-vous remarqué à quel point notre époque peut être nostalgique ? Jamais nous n’avons eu autant de références au passé qu’en ce moment, comme si nous voulions retrouver des sons qui nous sont familiers. Le musicien producteur Marc Collin est devenu l’un des grands animateurs de ce mouvement : il y a 10 ans avec le collectif «Nouvelle vague » il avait lancé la mode des reprises, en interprétant des « hits » de la fin des années 70 et des années 80 en version acoustique alors que les synthétiseurs et les grosses guitares régnaient en maitre. Le succès aussi jouissif qu’inattendu de ce projet permit au groupe de jouer dans le monde entier et de produire trois volumes de ses œuvres. Aujourd’hui Marc Collin revient avec un nouveau projet : Bristol !


Bristol est un hommage aux groupes de Trip Hop des années 90 qui venaient de … Bristol ! Pour ce premier titre Marc Collin s’est entouré, comme à son habitude, d’une bande de jeune pousse  ambitieux (Britannique pour la plupart et encore peu connu du grand public) et s’est réapproprié le « Roads » de Portisheads avec l’ambition de lui donner une esthétique sixties. Le résultat est plus que surprenant mais plutôt épatant. Ce premier maxi annonce un album prévu pour Mars où l’on devrait retrouver un grand nombre de titres des héros de Bristol, Portishead donc mais aussi Massive Attack, Tricky ou autre Smith and Mighty. Attendons donc avec impatience …..