lundi 30 septembre 2013

LES OBJETS : LA SAISON DES MOUCHES

Parce que nous sommes le lundi !

Parce que c'est l’automne !

Parce que c’est une chouette chanson !

Parce que le clip est super !

Parce que les Objets étaient un super groupe !


Parce c’est bien …tout simplement 

vendredi 27 septembre 2013

COCTEAU TWINS : I WEAR YOUR RING

Les Cocteau Twins, quand ils apparaissent au début des années 80, créent véritablement un tremblement de terre ! Imaginez une musique d’une mélancolie et d’une légèreté sans pareils,  offrant à l’auditeur toutes les interprétations qu’il désire. Mais c’est surtout  la voix de la chanteuse Elizabeth Frazer qui crée le buzz, elle est carrément un instrument à part entière du groupe, d’une limpidité et d’une douceur incroyable.

Rapidement remarqué par le célébrissime label Anglais 4AD, le trio (outre Frazer, il y Robin Guthrie à la guitare et Simon Raymonde à la basse) mènera une carrière forte d’une dizaine d’albums et autant de singles,  rencontrant un succès plus que mérité sur un public autant militant que fan !


Rupture de couple (Frazer  et Guthrie), fatigue, lassitude et tant d’autre maux auront raison en 1997 des Cocteau Twins. Malgré moult essais et demande expresse les Cocteau Twins ne se sont pas reformés, laissant ainsi une œuvre intacte, d’une beauté absolu que le temps n’a pas altéré !


PJ HARVEY : DRY

Voici Polly Jean Harvey, plus connue sous le nom de PJ Harvey, dans un se ses premiers titres, ''Dry''. Quand elle sort ce disque en 1991, il s’agit encore du trio PJ Harvey (avec le batteur Rob Ellis et le bassiste Ian Olliver) et c’est une vraie déflagration ! Rarement on a entendu une telle musique, une voix presque enfantine mêlée à une production presque minimaliste.



Depuis Pj Harvey mène sa barque avec grâce et talent, remportant un succès mérité ! Mais rien ne pourra faire oublier l’incroyable moment que la découverte de ''Dry''. 

GRANVILLE : LE SLOW

Le nouveau single de nos Normands favoris ! Un an après leur merveilleux ''Jersey'', qui a su rencontrer son public, voici le nouveau titre de Granville et c’est tant mieux. Pas besoin de raconter la chanson, rien qu' au titre vous avez compris ! Que dire de plus, rien à part que Granville est vraiment un chouette groupe avec pleins de bonnes chansons qui nous rappellent Brigitte Bardot ou autre Françoise Hardy !  Bienvenue dans un monde où le mot pop veut vraiment dire quelque chose et où la légèreté est de mise !


NANCY SINATRA : THESE BOOTS ARE MADE FOR WALKING

Voici ce que l’on pourrait appeler un gold, une chanson qui a marqué son époque et les esprits, une chanson qui reste un classique de la variété Américaine ! A la base il y a Nancy Sinatra, la fille de Frank, qui se sent une âme d’artiste. Après des débuts (très) peu convaincants au cinéma, elle se tourne vers l’autre spécialité familiale : la chanson.

Après quelques petits succès, le tournant de sa carrière se déroule quand elle rencontre au milieu des années 60, le producteur-compositeur-arrangeur Lee Hazlewood ! De vingt ans son ainé, il lui propose de lui écrire des chansons (sous le haut patronage de Frank !). C’est elle qui repérera la chanson, et elle suppliera Hazlewood de lui laisser interpréter alors que à la base c’est un titre qu’il s’était réservé. Il changera quelques paroles et prend la direction de Los Angeles pour l’enregistrement en 1965 du premier album (et donc du titre) avec un groupe de pointures légendaires : The Wrecking Crew (avec le légendaire Hal Blaine à la batterie).

Dès sa sortie en Février 1966, le titre atteint les sommets du hit parade et permet ainsi à Nancy de se faire un prénom. La chanson est l’histoire d’une fille de 16 ans qui refusent les avances d’un homme de 40 ans, elle le menace de lui donner un coup de bottes s’il n’arrête pas de l’importuner ! Cette simple histoire permet à Nancy de devenir une égérie des féministes et des militaires Américains au Viet Nam qui s’entiche aussitôt du titre, sa manière de chanter la rend plutôt sexy !

La suite sera une série d’albums enregistrés par Nancy et Lee, rencontrant des succès variés mais toujours avec la même qualité artistique, avant la retraite de Hazlewood qui part pour la Suède.


“These Boots Are Made For Walking” a beaucoup servi pour le cinéma (''Full Metal Jacket'' de Kubrick notamment) et on ne compte plus le nombre d’artistes ou de groupes qui ont repris le titre, faisant de Nancy Sinatra une artiste qui en plus d’un nom, a aussi un prénom. 

jeudi 26 septembre 2013

DAVID ACKLES

Un trésor méconnu durant toutes ces années...
David Ackles mérite une place prépondérante au panthéon des plus grands chanteurs américains.
Adulé par des artistes comme Elton John ou encore Elvis Costello, cet auteur-compositeur de génie n'a jamais rencontré le succès commercial.
David Ackles est né dans l'Illinois, en 1937. A la suite de brillantes études en littérature anglaise et en cinéma, il rentre dans l'écurie d'auteurs-compositeurs du fameux label américain Elektra (Doors, Stooges, Judy Collins et bien d'autres...). A la demande du boss, Jac Holzman, il enregistre son 1er album ''David Ackles'' qui ne rencontre aucun succès mais qui devient une influence majeure auprès d'autre artistes.



''Subway To The Country'', son 2ème disque sort en 1969 dans la même indiférence malgré un budget plus conséquent et des tournées aux States.
En 1972, à l'initiative d'Elton John, embarque pour l'Angleterre et enregistre son nouvel album produit par le parolier d'Elton, Bernie Taupin.
''American Gothic'' est un chef-d'oeuvre d'émotion, d'une richesse d'arrangements qui fait écrire aux critiques des choses comme : << le ''Sergent Peppers'' du folk >>. Mais malgré cet accueil dithyrambique, les ventes sont très décevantes.





David Ackles décide alors de quitter Elektra pour Columbia. Clive Davis, le DA du label est un fan absolu et l'encourage à enregistrer un nouveau disque très rapidement. Seulement voilà, Ackles se sent incapable de surpasser ''American Gothic'', annule les sessions de studio et part enregistrer ''Five And Dime'' sur un 4 pistes portable. Au même moment Clive Davis est viré. Sans aide, sans promotion, les ventes virent au désastre.
En 1981, Ackles est victime d'un accident de voiture qui endommage son bras gauche ainsi que son fémur lui laissant des séquelles jusqu'à la fin de sa vie.
dans les années 90, il devient directeur de théâtre et créé des comédies musicales.
David Ackles meurt d'un cancer des poumons en mars 1999, à l'âge de 62 ans.


mardi 24 septembre 2013

MAZZY STAR : 'SEASONS OF YOUR DAY''

Avec ''Seasons Of Your day'', le 4ème album de Mazzy Star, c'est une figure mythique de l'indé pop rock américain qui est de retour. Duo incandescent et mystérieux, Mazzy Star a laissé une marque indélébile sur tous ceux qui ont approché sa musique. Créé en 1989 sur les cendres d'Opal, lui-même avatar de Rain parade et de Dream Syndicate, 2 groupes issus de la fameuse scène de Los Angeles, Paisley Park, au début des 80's, Mazzy Star est tout d'abord le projet de David Roback et de Kendra Smith, bientôt remplacée par Hope Sandoval au chant.
Dave Roback, né en 1958, est un puriste de la musique, guitariste très doué, doté d'un humour très particulier, toujours en demande de K7 démos d'autres artistes, lui permettant de réutiliser celles-ci en effaçant ce qu'il y avait sur les K7...
Hope sandoval est une sirène, véritable icône vénérée aussi bien par The Jesus And Mary Chain, que le regretté Bert Jansch ou encore My Bloody Valentine, sans oublier tous les jeunes gens amoureux de son physique.


Sur scène, Hope chante merveilleusement bien tout étant incapable de communiquer avec son public, ce dernier n'en étant que plus hypnotisé.
très vité signé sur le label Rough Trade, le duo rencontre le succès critique avec son 1er album ''She Hangs Brightly''.
La branche américaine de Rogh Trade fermant boutique, Mazzy star signe alors chez Capitol et en 1993, sort '' So Tonight That I Might See'' aux succès critique et commercial.
Mais après un 3ème album, e groupe las de refaire à la demande du label, la même chose se sépare et Hope se lance dans une carrière solo, ponctuée d'apparitions chez JAMC ou encore The Chemical Brothers.


En 2010, les deux se retrouvent et décident de reprendre Mazzy Star. Une tournée mondiale est effectuée et en 2012, ils enregistrent ce nouvel album ''Seasons Of Your Day''.
La magie est toujours présente...



lundi 23 septembre 2013

JACKIE LOMAX, UN COMPAGNON DE ROUTE DES BEATLES S'ETEINT.

Le 15 Septembre dernier, Jackie Lomax décédait chez lui d’une maladie fulgurante. Si la nouvelle est passé totalement inaperçue en France, ce n’est pas le cas chez nos voisins Britanniques où son aura (et sa notoriété) était totalement différente.

Jackie Lomax a commencé sa carrière avec the Undertakers, un groupe où il pouvait mettre en avant sa splendide voix, proche de la soul. Lui aussi fit la route à Liverpool et Hambourg où il croisa la route à maintes reprises de Beatles débutants. Malgré un début de succès au milieu des années 60, il s'exila aux USA pour commencer une nouvelle vie. C'est là que le manager des Beatles, Brian Epstein, le rappela pour relancer sa carrière. La mort de celui-ci ne changea rien et ce furent les Beatles eux même qui le signèrent chez Apple pour un album, "This is what you want?" auquel participèrent trois d'entre eux, Ringo Starr, John Lennon et surtout George Harrison qui co-écrivit avec lui le titre "Sour Milk Sea" et fit venir sur le disque ses copains Eric Clapton et Nicky Hopkins.

Le peu de succès de l'album, l'obligea une nouvelle fois à un exil vers les USA où il participa à quelques projets, Heaven Jelly et Badgers, avant d’entamer une carrière solo en dents de scies surtout marqués par son extraordinaire timbre vocal.

Revenu en Angleterre à la fin des années 70, il était devenu une sorte d'icone, et ne s'était jamais arrêté de chanter. Son dernier coup de gloire avait été en avril 2012 où il avait participé aux 50 ans du Star Club de Hambourg!

Jackie Lomax s'est éteint chez lui à l'âge de 69 ans.





vendredi 20 septembre 2013

SHE & HIM

Him, c'est Matthew Ward, né en 1973, originaire de Portland dans l'Oregon. M. Ward est un musicien au pédigré impeccable qui a débuté sa carrière en 2001. En 2009, il forme Monsters of folk avec Connor Oberst, le leader du groupe Bright Eyes, de Jim James (My Morning Jacket) et de Mike Mogis (Bright Eyes). a ce jour un seul album a été publié, devenant une pierre angulaire du mouvement indé folk américain.
M. Ward a aussi collaboré avec Norah Jones et la sublime et encore méconnue chanteuse Neko Case, en 2013.
Voilà, avec M. Ward, tout est simple.
She, c'est Zooey Deschanel et là, tout se complique. Née en 1980 à Los Angeles, Zooey est une enfant de la balle. son père, Caleb, est un metteur en scène reconnu, sa mère Mary-Jo est une actrice chevronnée et sa soeur aînée n'est autre que l'héroïne de la série ''Bones''.
La petite passe son enfance à voyager au gré des tournages de sa famille. de retour à LA, elle débute sa carrière d'actrice. On la remarque dans un clip de The Offspring, dans le joli film de Cameron Crowe, ''Almost Famous'', en 2000. Depuis son second rôle dans la série ''Weeds'', elle marque les esprits pour son duo avec Joseph Gordon-Levitt dans le film ''500 days Of Summer'' et devient célèbre avec la série ''New Girl'' auprès des trentenaires (mais pas uniquement...).
Lorsqu'en 2006, elle commence sa collaboration avec M. Ward, beaucoup y voient un nouveau caprice de la starlette.
Pourtant très vite, Zooey démontre un talent d'écriture parfait (oui, c'est elle qui écrit et compose toutes les chansons !), dévoile une culture musicale impressionnante et possède une voix sexy et très personnelle.
En 2008, le premier album parait et s'intitule ''Volume 1''. Pour tous c'est une énorme surprise et un succès critique. 176000 exemplaires sont vendus en Amérique et la chanson ''Why Don't You stay Here'' est classé dans le top 100 du magazine Rolling Stone.



Le duo joue quelques concerts mais c'est en 2010, avec  la sortie de ''Volume 2'' que She & Him se lance dans les tournées. Dans la même veine que son prédécesseur, Très bien accueilli, ''Volume 2'' rentre directement à la 6ème place des charts US. ''In The Sun'' est le single.


Dans la grande tradition de la pop américaine, le duo sort, en 2011, un album de Noël qui devient l'un des 3 plus gros succès en ventes digitales de l'hiver. ''A Very She And Him Christmas'' est digne des meilleurs albums du genre.
Avec l'envol de la carrière d'actrice de Zooey, il faut attendre mai 2013 pour écouter le 3ème opus, intitulé... ''Volume 3''. Depuis, jonglant avec le tournage de ''New Girl'', le duo s'est lancé dans une tournée américaine avec un succès qui ne se dément pas.








GAETAN ROUSSEL : EOLIENNE


Trois ans après son premier solo, voici le retour du chanteur de Louise Attaque : j’ai cité Gaétan Roussel. La formule qu’il avait commencée avec son premier disque est encore une fois exploitée avec son mélange d’acoustique, de chansons Française et d’électronique. Un mélange savant ou beaucoup s’y sont essayés avec plus ou moins de succès (souvent moins), mais ici cela fonctionne, principalement grâce à ses producteurs, Julien Delfaud et Benjamin Lebeau (des Shoes). Nul doute que cette Eolienne va occuper la plupart des ondes et des écrans pendant une bonne partie de l’année : le voici en avant première, à vous de juger ! 


LONDON GRAMMAR : WASTING MY YOUNG YEARS

C’est la claque de la rentrée   : l’album de London Grammar a mis tout le monde d’accord parce que c’est une divine surprise. A la base deux potes étudiants qui jouent ensemble de la musique avant d’entendre sur leur campus une jeune fille à la voix majestueuse : Hannah Reid. Aussitôt entendu, aussitôt le groupe est monté, ils se lancent dans la composition et la production de morceaux. On connait la suite : signature, enregistrement puis la sortie d’un album qui a enthousiasmé tout le monde.


Une voix  pure, qui rappelle un peu Kate Bush, une production légère : on pense à Enya, à Kate Bush, aux Young Marble Giants, on pense à beaucoup de choses sans trouver une vraie similitude avec quelque chose d’existant ! Un disque à écouter au calme pour savourer ce moment de pureté ! En tout cas un disque que l’on écoutera tout cet hiver avec le même plaisir : un grand groupe est né. 


MGMT : ALIEN DAYS

On vous avait prévenu, les Babas sont de retours ! Mais pas n’importe lesquels, il s’agit ici des meilleurs, les fabuleux MGMT qui viennent juste de sortir leur troisième album et qui démontrent encore une fois qu’ils sont en tête de course. 6 ans après leur premier album qui contenait le fabuleux ''Kids'', les MGMT ont grandis. Désormais ils sont un groupe qui compte dans l’organigramme musical et cette « Alien Days » est là pour le démontrer.



Peut importe si le groupe s’avoue néo Hippie et totalement baba, son album est épatant et leur talent est à la hauteur de nos attentes. MGMT sera, avec sa musique psychédélique et son attitude rock, encore une fois l’un des groupes de l’année ! 

STROMAE : FORMIDABLE

Si il y a un bien une chanson qui porte bien son noms, c’est celle-ci ! Formidable, voilà le terme que l’on peut employer pour qualifier l’album et le single de Stromae. Déjà son premier album avait enthousiasmé tout le monde par son intelligence et sa maturité, mais ce nouvel album a pris tout le monde par surprise. Stromae ou comment faire sonner ensemble la musique électronique et la chanson Française. Beaucoup ont essayé mais fort peu ont réussis !


Notre camarade Belge réinvente la musique, il explose les genres, il crée sa musique, ce qui est la marque d’un grand artiste ! Stromae vient de sortir un album qui restera dans l’histoire et qui est déjà en route pour être un des albums de l’année. Vraiment Stroame est formidable ! 


jeudi 19 septembre 2013

TOO MUCH CLASS … LES DOGS :

Et si on parlait un peu de classe, de talent et d’élégance? Et si on parlait des Dogs ?

Les Dogs donc, si on lit les biographies officielles, il s’agit d’un groupe de rock qui a existé entre 1974 et 2002. Le groupe s’est arrêté à la mort de son leader, chanteur et guitariste Dominique Laboubée,  d’un cancer dans un hôpital de Boston d’un cancer. C’est trop réducteur, car les Dogs furent l’un des plus grands groupes qui exista en France : une classe et un talent sans égaux dans l’hexagone. Toute une génération de musiciens et d’amateurs de musiques ont été marqués par les Dogs, pour les fans de rock le groupe c’était juste le graal !  On y reviendra en profondeur prochainement.


Catherine Laboubée (la sœur de Dominique) vient d’écrire et d’éditer sur sa propre maison d’édition (la Belle Saison) la biographie officielle du groupe, « too much class… ». Un livre passionnant, qui est un vrai panorama d’une époque, un document qui raconte de l’intérieur la vie des Dogs. Plus que un témoignage, ils s’agit du reflet d’une époque, notre époque ! 


mercredi 18 septembre 2013

Miguel : ou un chanteur de R&B champion de saut en longueur !

Le 19 Mai dernier se tenaient les BILLBOARDS MUSIC AWARDS. Au cours de cette superbe cérémonie le célèbre chanteur de R&B Miguel est monté sur scène pour entonner son tube  « Adorn ». Tout en fougue et en puissance le beau Miguel a voulu se jeter sur l’autre partie de la scène situé au moins à 10 mètres. Problème : pour atteindre son objectif il devait passer au dessus de quelques spectatrices particulièrement en forme et dont la mission était de danser devant les artistes (images obligent !).

Seulement notre champion (par ailleurs excellent chanteur dont le talent n’est plus à démontrer !) manquait d’entrainement et il a atterris beaucoup moins loin que prévu, sur deux spectatrices qui ont la joie et le privilège de toucher l’idole de très prés !  Tellement prés que elles ont faillis finir à l’hôpital !

Enfin tout s’est bien terminé, les spectatrices ont eu plus de peur que de mal et elles ont pu rencontrer leur idole en chair (et surtout) en os, mieux ils seraient tous devenus amis ! Bon seul soucis Miguel n’a pas gagné le prix ce soir là mais il y a de l’espoir pour Rio en 2016 !


Admirez plutôt la scène :          

      

lundi 16 septembre 2013

JUDEE SILL : ''THE KISS''

La vie de Judee Sill est édifiante !
Née en 1944 dans un coin pourri de l'Oklahoma, elle passe sa jeunesse dans le café tenu par papa, apprend à jouer du piano. A la mort de son père, la famille émigre à Los Angeles et la jeune Judee est trimballée de collèges en lycées, perd sa mère, découvre et expérimente les drogues, devient la copine d'un truand et commet des cambriolages pour se retrouver dans un centre de délinquants.
Elle s'en sort, reprend ses études, découvre...le LSD et se marie avec avec le pianiste Bob Harris. Le couple commence une carrière à Las Vegas, rapidement écourtée par la découverte et la consommation ahurissante d'héroïne qui amène Judee à se prostituer et à la prison.
A sa sortie, Judee commence à travailler et composer. Grâce à David Crosby et Graham Nash (de CSN&Y), elle devient la première artiste signée sur Asylum records, le nouveau label créé par David Geffen. Rapidement, Judee écrit, fait la couverture du magazine Rolling Stone, sort son 1er single ''Jesus Was A Cross Maker''.
En 1971, son 1er album ''Judee Sill'' est dans le commerce  et reçoit un grand succès... d'estime. ''Heart Food'' son 2ème album sort en 1973, mais mécontente du peu de promotion, selon elle, de la part d'Asylum, elle abandonne la musique, non sans avoir enregistré les démos d'un 3ème disque.
La séparation avec David Geffen replonge Judee dans la consommation à outrance de la drogue. Pour ne rien arranger, elle est victime d'un grave accident de voiture qui lui laisse des séquelles au dos et qu'elle ne peut soigner, les médecins lui refusant tout calmant à la vue de son passé.
Le 23 novembre 1979, Judee Sill est trouvée morte dans sa maison, d'une overdose de cocaïne et de codeïne. Elle avait 35ans.
Depuis les années 2000, de nombreux artistes tels que Fleet Foxes, jim O'rourke, Saint Etienne ou encore Rumeur témoignent de leur profonde admiration pour cette artiste inadaptée mais géniale.
La version live de ''The Kiss'' est certainement l'un des plus beaux moments musicaux de la télévision anglaise.


dimanche 15 septembre 2013

THE CIVIL WARS : ''BILLIE JEAN''

Une petite reprise jouée par The Civil Wars dans un magasin de disques d' Hollywood...


THE CIVIL WARS

The Civil Wars est un extraordinaire duo composé de Joy Williams, une jolie chanteuse californienne de trente ans et de John Paul White, digne représentant du sud des Etats-Unis à la guitare et au chant.
Les deux se rencontrent en 2008 alors qu'ils participent à un séminaire d'écriture à Nashville.
Très vite, la magie opère et les deux baptisés The Civil Wars (une allusion à la guerre de Sécession), enregistrent un concert donné au Eddie's Attic, en Georgie qui sera donné aux internautes. Vers la fin 2009, ils enregistrent et sortent toujours en digital un album/maxi, '' Poison & Wine'' dont la chanson titre apparait dans un épisode de ''Grey's Anatomy'' :


En février 2011, sort le premier album du duo : ''Barton Hollow''. Le succès aux US est fulgurant et ce grâce aux performances live des deux. Ils seront d'ailleurs récompensés de 2 ''Grammy awards''.


Mais alors que l'on pensait The Civil Wars lancés sur le chemin de la gloire internationale, une tournée mondiale, l'album marketé à fond, c'est l'inverse qui se produit. Les deux ne s'entendent plus artistiquement, Joy devient maman et malgré un single avec la star US Taylor Swift qui cartonne là-bas, c'est le silence radio depuis un an.
Septembre 2013 et ô miracle  et même si les divergences entre les deux excluent toute tournée par ici, ''The Civil Wars'', le deuxième album vient de paraître, fin août !


samedi 14 septembre 2013

WASHED OUT : ''DON'T GIVE UP''

Ernest Greene est un américain, trentenaire, un peu intello, destiné à une carrière de bibliothécaire. Très à l'écoute de la nature, passionné par les mondes imaginaires, les différents champs de perceptions, le natif de Georgie mixe la pop saturée, le hip hop, l'électro et dream pop pour une production clinquante dans son home studio.
''Paracosm'' est le deuxième album sous le patronyme de Washed Out.
''Don't Give Up'' est un exemple parfait du talent de Greene.


THE STEPKIDS : ''GET LUCKY''

BOW vous a prévenus !
The Stepkids sont non seulement doués et talentueux, ils sont aussi très cool !




THE STEPKIDS : ''SWEET SALVATION''

The Stepkids est un groupe réellement à part. Originaire du Connecticut, ce trio de musiciens très doués et dotés d'un sens de l'humour certain, sort son deuxième album, ce septembre. ''Troubadour'' contient les mêmes ingrédients : pop psychédélique, funk, jazz, 60's folk. Une tournée est prévue au mois de septembre.

vendredi 13 septembre 2013

The CLASH !!!

Cette semaine le Clash est à l’honneur ! L’intégrale du groupe vient juste d’être rééditée et précipitez vous dessus : c’est énorme.

Les Clash c’est juste l’histoire d’un groupe qui commença dans les Squats de Londres en 1976, pour finir sa carrière au Yankee Stadium devant 70 000 personnes. C’est l’histoire de quatre types qui en cinq albums, dont un double et un triple, ont su faire évoluer leur musique au point de pouvoir faire du rock, du funk, du reggae et même du Rap. C’est l’histoire de musiciens qui ont su mener une carrière digne et  respecter leur public . C’est juste l’histoire du dernier grand groupe de Rock, « last gang in town » comme le décrit si bien leur biographe.

Petit résumé en six étapes. 

THE CLASH part 1 : WHITE RIOT (1977)

Le premier titre des Clash à être commercialisé en Avril 1977 et qui annonce le premier album du groupe. Le titre ''White Riot'' est largement influencé par le premier album des Ramones qui venait juste de sortir : un titre court et intense. L’influence sera encore plus présente sur la première version du single ou l’on entend le guitariste Mick Jones compte 1,2,3,4…Sur la version de l’album le compte à rebours de ce bon Mike sera remplacé par des sirènes de Police.

Restent les paroles ! En août 1976, Mick Jones et le bassiste Paul Simonon se retrouvent pris dans une bagarre, presque une émeute, au carnaval de Notthing Hill. Des jeunes noirs n’hésitent pas à provoquer la police et à se battre (la pochette du 45 tours sera une photo d’un rasta seul devant la police !). Joe Strummer voit dans ce combat une cause valable (et d’ailleurs n’aura de cesse de dénoncer les nombreuses raciales en Angleterre à l’époque) et appelle les jeunes blancs à trouver une cause d’émeutes pour défendre leurs acquis sociaux et leurs droits en général.

La presse Anglaise dans un premier temps commença à attaquer le groupe en croyant que Strummer appelait à une guerre ethnique ! Le malentendu fut dissipé quand les paroles de la chanson furent analysées et on découvrit qu’elle avait, au contraire, un message positif.

''White Riot'' se classa 38 éme au top Britannique et fût reprise notamment par les Libertines ou les Murphys. Pour la petite histoire ce n’est pas Topper Headon qui joue dessus mais le premier batteur du groupe Terry Chimes (qui quitta le groupe aussitôt le premier album enregistré).


 Le groupe la joua en concert durant deux ans jusque Mick Jones le guitariste la qualifia de « vulgaire », bizarre pour un titre considéré comme un classique du rock Anglais. 



THE CLASH part 2 I FOUGHT THE LAW (1979)

Alors là attention, on parle de quelque chose de (presque) sacré ! La version de I fought the law par les Clashs, c’est juste à la fois Noël, mon anniversaire et tout ce dont on peut rêver : un vrai cadeau, une bombe atomique !

Contrairement à ce que pense pratiquement tout le monde, le titre n’est pas du groupe, ni même de Bobby Fuller qui en fit un tube aux USA en 1966 (Claude François en a fait une adaptation hilarante sous le titre « moi j’ai joué et j’ai perdu », bien loin de l’idée originelle, allez voir c’est d’un pathétique … !), mais de mais de Sonny Curtis, un honnête guitariste des Crickets, le groupe de Buddy Holly dont il était le guitariste et en devint le chanteur après la mort de celui-ci. Il avait composé un titre dans la pure tradition des rockers de l’époque d’Elvis à Johnny Cash, une chanson de prisonnier. Une chanson ou un type qui est en taule casse des cailloux sur les routes en se rappelant pourquoi il est là : braquage de banque et meurtre de sa petite amie dont il dit lui-même, dans la chanson, qu’elle était super ! Le type répète en boucle : j’ai combattu la loi mais la loi a gagné  (« I Faught the law and the law won ») !

Quand le groupe découvre le titre il décide illico d’en faire sa propre version. Margaret Thatcher vient juste d’arriver au pouvoir et avec elle son libéralisme et son conservatisme. Les Clashs, et particulièrement) Joe Strummer, se sentent en prison et pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un nouvel état policier ils en font une version plutôt musclée ! 

Le titre est parfait pour eux et (comme beaucoup l’écriront) ils enflammeront une génération entière avec celui-ci. Les roulements de batterie de Topper Headon (juste arrivé dans le groupe) et les guitares qui arrivent avec le chant de Strummer, accompagnés par les chœurs des autres en font (peut être) le morceau définitif. 


Le morceau fût enregistré pour un quatre titres qui annonçait la sortie du deuxième album. Elle se classa 10 ème en Angleterre et a été élu parmi les 20 chansons les plus importantes. Beaucoup après eux l’ont reprise (Mano Négra, Bruce Springsteen ou autre Green Day) pour un hommage aux Clash. Comme l’a écrit le rock critique Jon Savage (un monstre de la rock critique) : ''I Fought The Law'' a enthousiasmé une génération, votre vie pouvait réellement changer en voyant le Clash la jouer, on ne se sentait plus isolé ! On n'était pas tout seul, ils étaient avec nous !»



THE CLASH part 3 LONDON CALLING (1980)

London Calling est le titre du troisième album des Clashs et le titre du premier single tiré de l’album. Le groupe vient juste de finir une longue tournée Américaine (qui l’a pratiquement achevé) qu’il se lance dans l’écriture et l’enregistrement de son nouvel album. Au cours de l’été 1979 le groupe s’enferme dans un studio dans le centre de Londres avec le producteur Guy Stevens et entre deux parties de football élabore ce qui va être son chef d’œuvre !  

Disons le tout de suite : ce qui sortira des sessions de London Calling sera considéré comme un chef d’œuvre et passe pour être l’un des derniers grands albums de rock ! Album de référence absolu pour certains le groupe s’essaye à pleins de styles : rock, funk, jazz, reggae et permet ainsi aux Clashs de quitter le circuit punk qui commence à s’essouffler ! Un double album qui va rentrer dans la légende des disques.


''London Calling'', qui ouvre l’album, est juste un clin d’œil au jingle qui ouvrait les émissions de Radio Londres durant la guerre et qui appelait à la résistance en Europe. Suite à ce clin d’œil Strummer énumère ensuite tous les éléments néfastes que l’Angleterre a connu au cours des années 70 : inondations, accident nucléaire et bien sur l’arrivée au pouvoir des conservateurs et de Margaret Thatcher (appelle ici Ice Age) et appelle la jeunesse à prendre en main sa vie et rejeter tous les vieux préceptes (dont la Beatlemania ). Chanson de militant, de combattant ou d’idéaliste nul ne le sait mais le titre est un chef d’œuvre et le groupe s’en servira pour ouvrir tout ses concerts. 


THE CLASH part 4 GUNS OF BRIXTON (1980)

Voilà un titre qui a changé beaucoup de choses ! Elles sont peu nombreuses les chansons qui ont changé des vies et ouvert des genres musicaux mais celle-ci a permis beaucoup de choses. A la base il s’agit d’un morceau (le seul !) entièrement composé, joué et chanté par le bassiste Paul Simonon, qui avait grandit à Brixton (le quartier chaude de Londres) et il désirait lui rendre hommage.

Brixton était, à l’époque,  principalement  habité par des Jamaïcains et des Antillais.  Quartier chaud et multicolore, la principale musique du coin était le reggae et c’est précisément à cette musique que Paul Simonon voulait rendre hommage. La chanson traite des violences policières à Brixton et des problèmes raciaux que le quartier commence à avoir. Il commente l’esprit des bandes désespérés et violentes qui hantent le quartier. A la fin de la chanson il rend hommage à Ivan le héros du premier film sur le reggae ''The Harder They Come'' ou un jeune loser (interprété par Jimmy Cliff) devient une star de la chanson, se fait escroquer et finit par se faire tuer en voulant quitter la Jamaïque.

Si le titre est aussi fort c’est surtout grâce sa production musicale : le chant monocorde de Paul Simonon fait écho à la basse qui monte en puissance avant de devenir explosive,  ajoutez à cela des arrangements dub, confiés à Mickey Baker, et vous avez un titre qui mettra tout le monde à genoux.

Des Libertines à la Mano Negra en passant par Arcade Fire, tout le monde a repris ''Guns Of Brixton'', et comme l’avoueront plus tard les membres de Massive Attack, sans ce titre ils n’auraient probablement pas créé leur musique et donc le Trip Hop.


Pour la petite histoire, deux ans plus tard des émeutes raciales explosaient à Brixton, comme si la chanson était prémonitoire et comme le souligna la presse Britannique à l’époque, en jetant des pavés sur la police les manifestants chantaient ''Guns Of Brixton'' ! Comme quoi une simple chanson peut faire des dégâts ou des heureux (il suffit juste de savoir ou l’on se place !). 


THE CLASH part 5 RADIO CLASH (1981)

En Août 1981, les Clash se rendent à New York pour une semaine de concerts. La ville vit une vraie révolution musicale : dans les rues des jeunes black inventent une nouvelle musique : le rap ! Une nouvelle énergie traverse la grosse pomme, une nouvelle culture est en train de naître ! Surtout que cette musique s’accompagne d’un nouvel art graphique : le tag ! Partout dans les rues les Clash croisent des jeunes qui dansent et qui peignent sur les murs. Ce mouvement happe les Clash (en particulier Mick Jones !) qui décident aussitôt de faire un morceau en hommage à cette musique : ''Radio Clash'' !

Le morceau est basé sur une idée simple : il s’agit de reproduire une radio New Yorkaise, et d’envoyer un morceau de Rap ou le Clash affirme que désormais la musique des Clash vient de la rue et qu’il faut retourner à la simplicité de la rue. Pour s’aider, le groupe s’entoure de rappeurs qui offrent des sons inédits. Les versions dubs et instrumentales seront présentes sur le maxi single.


Six mois plus tard les Clash joueront une semaine à Mogador à Paris. Ils joueront pour la première fois ce ''Radio Clash'' et offriront à Futura 2000, le plus célèbre tagueur, une exposition incroyable : il peindra sur scène pendant qu’ils jouent ! ''Radio Clash'' ou le premier rap de l’histoire en Europe : encore une fois ils auront été des précurseurs ! 

THE CLASH Part 6 : ROCK THE CASBAH (1982)

C’est un groupe en pleine crise qui attaque l’enregistrement de leur dernier album ensemble : ''Combat Rock''.  Lassés des tournées, fatigués des excès en tout genre les musiciens jouent là leur dernière partie ensemble.
''Rock The Casbah'' sera un morceau de bravoure, entièrement géré par le batteur Topper Headon. Un matin il arrive seul au studio, il trouve la mélodie au piano, enregistre dessus la basse et la batterie et quand les autres arrivent ils n’auront plus que à enregistrer la voix et les guitares.

Le texte part d’une idée simple : à l’époque le régime Iranien venait d’interdire le rock jugé dégradant. La population descend dans la rue pour chanter et braver l’interdiction, au son de la radio. Aussitôt le régime veut bombarder la ville, mais quand ils entendent la musique les pilotes à leurs tours se mettent à danser et ne jettent pas de bombes.

La rumeur prétend que ce morceau fût passé aux pilotes Américains dans leurs cockpits durant la première du golf alors qu’ils allaient bombarder Bagdad. Ce qui est sur c’est que le titre fût joué sur les radios internes Américaines durant cette même guerre du golf.


Pour la petite histoire dés la fin de l’enregistrement, Topper Headon fût viré du groupe pour toxicomanie et ce fût devant sa télé qu’il vit pour la première fois le clip de sa chanson avec un autre batteur (Terry Chimes, le premier batteur). Ce fût le début de la fin !  


mercredi 11 septembre 2013

RENNES : UN ESPRIT MUSICAL ! 2éme partie

Citons encore les WANKIN’ NOODLES, originaire de Saint Brieuc mais installé à Rennes, ce quatuor joue un rock énergique dans la lignée des Kinks ou autre Sonics. Après leur album paru en 2012, le groupe a beaucoup tourné et prépare actuellement des nouveaux morceaux (pour info le leader des Juveniles, Jean Sylvain le Gouic jouait avec eux avant) 



Il y a encore les Manceaux, les plus pop de la bande ! Après un premier album, produit par des membres de Tahiti 80, ils ont beaucoup tourné promenant dans toute la France leur mélodies inspirées par les Zombies ou Divine Comedy. Eux aussi préparent un nouvel album et devraient bientôt revenir ! 



On citera encore les O'Safari et leur électro pop originale ou encore les vétérans de Bikini Machine (ex Skippies) qui continuent de proposer leur pop rétro teinté d'électro  






Bref Daho et consorts peuvent être tranquilles : la reléve est assurée ! 

mardi 10 septembre 2013

THE MONOCHROME SET: JET SET JUNTA

En voila un titre qui fleure bon les années 80. Et pourtant, le Monochrome Set est tout sauf un mauvais groupe, il s’agirait plutôt d’un groupe totalement sous estimé !

A la base, trois copains : Bid, Lester Square et Andy. Trois potes qui se croisent dans une art school en 1976 et qui décident de faire comme beaucoup à cette époque : monter un groupe ! Ils choisissent l’option Arty en s’appelant Monochrome Set (les TV en noir et blanc) et de soigner leur image.

Après c’est le parcours habituel : concerts, maquettes puis repérage par un label (ici Cherry Red ) et l’enregistrement d’un premier album plus ou moins bien accepté par la critique. Entre temps le groupe a connu des changements de personnels mais reste soudé autours des trois copains.

Les albums qui se succèdent, les tournées régulières et rien de particulièrement encourageant pour le groupe. Jusque ce petit bijou de pop dansante qu’est ''Jet Set Junta'', une critique particulièrement bien vu de cette fameuse Jet Set. La recette est parfaite : un bon rythme, une bonne mélodie et des paroles bien sentis ! Le titre fera danser dans les boites de nuit et sera un des hits de 1982.

Mais voilà, un groupe ne dure souvent que le temps de la jeunesse de ses membres et les Monochrome Set n’échappèrent pas  à cette règle et après un dernier mini hit, ''Jaccob’s Leader'', ils se séparèrent : ils allaient enfin devenir des adultes !  

Pas sur, car Bid le chanteur allait devenir un créateur de mode respecté (il fait de ces trucs !!!!) et régulièrement le groupe se reforme voir même enregistre uniquement pour le plaisir. Pour nous, il nous reste des chouettes chansons, comme la ''Jet Set Junta'' et ça c’est déjà beaucoup !  


lundi 9 septembre 2013

SIMON REYNOLDS : BRING THE NOISE

Simon Reynolds est-il le meilleur critique musical et auteur de livres sur la musique actuellement ? Probablement ! Ce journaliste Anglais qui est passé par l’ensemble de la presse musicale d’importance (Melody Maker, The Face, Mojo ou encore Rolling Stone) a, en quelques livres, développé un certain nombre de théories et de concepts ; selon lui on n’invente plus rien en musique et ce depuis le milieu des années 80 avec l’émergence du Hip Hop et du Rap, les musiciens ne font plus que réadapter des concepts et des idées que leurs prédécesseurs ont inventé.En plusieurs livres (dont trois traduits en France) il a introduit l’idée que la musique moderne n’inventait plus rien et trouvait toutes les sources de son inspiration dans le passé (notamment à travers son génial Rétromania).


Dans son dernier ouvrage « Bring The noise » (édition au Diable Vauvert) il montre, à travers ses différents écrits depuis ses débuts au milieu des années 80, de l’importance des mouvements sociaux sur la musique (notamment le rap et le reggae !).

Simon Reynolds est de la stature des Lester Bangs et autre Greil Marcus (des auteurs dont nous reviendrons très vite sur les œuvres !). Il a compris depuis longtemps que derrière la musique se cache autre chose : une vraie culture représentative de son époque qui vous amène à un monde passionnant qui permet de mieux saisir les réalités ou les mouvements artistiques actuels. Un auteur à découvrir d’urgence ! 

vendredi 6 septembre 2013

BARRACUDAS: SUMMER FUN

Et si les Barracudas étaient le grand groupe de Rock Anglais ignoré du grand public ? C’est bien possible ! A la base il y avait deux types : Jeremy Gluck, un journaliste Canadien, chanteur à ses heures perdues, et un superbe guitariste, Robin Wills. Deux types qui se rencontrent un jour dans un club en 1978. Deux types qui s’aperçoivent qu’ils aiment la même musique, juste deux types qui veulent monter un groupe (comme tout le monde cette année là !) pour jouer de la surf music, du psychédélisme et du rock garage.

Alors ils recrutent un batteur (Nick Turner) et un bassiste (David Buckley), ils attaquent les répétitions, puis les concerts et enregistrent un premier single auto produit (''I Want My Woody Back''). Là ils se font repérer par une maison de disque et ils sortent un vrai grand bon single en 1980 : ''Summer Fun'' !  Et là, miracle, le disque se vend, rentre dans les charts et ils passent même à Top of The Pop.


''Summer Fun'' est une bonne chanson, pleine de surf et de soleil. Une chanson qu’il fait bon d’écouter sur la plage en surfant. Problème : Brighton n’est pas Los Angeles et la côte sud de l’Angleterre n’est pas la Californie. 

Le début de succès des Barracudas s’arrêta aussi vite qu’il avait commencé. Le groupe sortit un album superbe mais plus rock que tout ce qu’il avait fait. Ils furent viré de leurs maisons de disques, changèrent de section rythmique, prirent un second guitariste (Chris Wilson ex Flamin' Groovies) et trouvèrent refuge en France sur le label Closer pour une seconde carrière beaucoup plus marquée Garage Band avant de jeter l’éponge en 1985 pour divergences musicales. Aujourd’hui ils se reforment de temps en temps pour le plaisir et pour jouer ''Summer Fun'' qui reste une sacrée bonne chanson.  


THE SEX PISTOLS : PRETTY VACANT

Le 14 janvier 1978, vers minuit Johnny Rotten, le chanteur des Sex Pistols pénétrait dans la chambre d’un motel, quelque part dans la vallée de San Francisco. Il était las et fatigué. Quelques heures plus tôt il était encore sur la scène du Wonderland devant plusieurs milliers d’Américains. Les Sex Pistols venaient de jouer leur plus gros concert.

Il s’assit dans un fauteuil, alluma une cigarette et pencha la tête en arrière. Il n’en pouvait plus ! Depuis un an il avait vécu plus de choses que 100 000 personnes en une vie. A quoi pouvait-il penser ? A l’Angleterre, peut être, ce pays où désormais il était devenu l’ennemi public numéro 1 ? Tous les commissariats du pays avaient sa photo et la presse ne tarissait pas de haine contre lui.

Il faut dire qu’avec les Pistols ils avaient mis le paquet. Depuis la médiatisation du groupe à la fin de l’été 1976 (soit un an après sa formation) ils avaient un titre interdit par le grand conseil de Londres et la BBC (''Anarchy In The Uk), prononcé en direct des obscénités à la télévision, avaient été renvoyés de deux maisons de disques (EMI et A&M), eu la plupart de leurs concerts interdits et surtout ils avaient insulté la reine le jour de son jubilé avec le célébrissime ''God Save The Queen''. A ce rythme là on peut être fatigué !
D’un geste il alluma la radio : c’était un morceau de Willy Nelson, le vieux chanteur de country. Tout ça pour en arriver là ! A écouter un vieux ringard dans un motel perdu à plus de 50 000 kilomètres de chez lui. Pourtant à la base tout avait bien fonctionné : les Sex Pistols sous l’impulsion de leur manager, le terrible Malcom Mac Laren, s’étaient donné comme mission de réveiller le rock et de déranger la société Anglaise, conservatrice. Il fallait taper dedans : ils y étaient allés !


Quatre types (lui, le guitariste Steve Jones, le batteur Paul Cook et le bassiste Glen Matlock)  qui s’étaient coupés les cheveux (un geste hautement politique à l’époque, de toute façon le rock a toujours été une histoire de coupe de cheveux) en jouant des chansons courtes, sur un tempo rapide avec des paroles provocatrices ! Tout le contraire de l’époque ! Les Pistols détestaient à peu prés tout mais surtout ces abrutis de la pensée unique comme les Genesis et autre Yes ! Résultat des courses il avait été agressé plusieurs fois à coup de couteaux ou de barre de fer par des royalistes ou autre rocky ringards ! Oui tout ça pour ça, pour se retrouver dans un pays lointain (qu’il détestait) pour se retrouver à chanter dans un stade, oui ils étaient devenus ce qu’il détestait.

Fleetwood Mac venait de remplacer Willy Nelson à la radio, Johnny alluma une cigarette et soupira ! Il avait compris que tout ça faisait partie du plan de Mac Laren pour vendre sa camelote ! Et oui, c’est lui avait médiatisé tout ce merdier, qui l’avait organisé et financé ! Un journaliste Anglais avait trouvé un nom à tout cela : le Punk Rock ! Et désormais la moitié du rock Anglais sonnait punk !  Et lui, Johnny, était le dindon de la farce, parce que lui, il y avait cru !

Il déboucha une bière et rumina encore de se retrouver dans ce motel pourri ! Uniquement parce que à la fin du concert (un vrai désastre !) il s’était jeté dans un taxi et lui avait dit  de l’emmener dans un endroit tranquille et le type l’avait amené directement au motel de sa sœur !

 Il sursauta. A la radio le présentateur venait d’annoncer avec mépris :
« Voici le nouveau single des célèbres punks Anglais les Sex Pistols :  ''Pretty Vacant'' ! Le groupe a donné ce soir un concert désastreux au Wonderland, le chanteur s’est même moqué ouvertement du public. » Et là Johnny entend la magnifique intro de guitare de Steve Jones, puis c’est la batterie qui rentre en action et c’est sa voix qui apparait ! Il s’entend et il a honte !

Honte de ce qu’il est devenu, honte de ce qu’est devenu son groupe ! « We Are So Pretty, So Pretty Vacant . » Oui ils sont devenus vides !  D’abord c’est le bassiste Glen Matlock qui s’est tiré le premier au début de l’année 1977. Ce couillon voulait faire de la musique, de la vraie, et il s’était bien gouré d’adresse. Il avait été remplacé par un vieux copain d’enfance de Johnny : Sidney Beverley dit Sid Vicious ,en raison de sa manière de se battre : il attaquait toujours dans le dos ! Il savait pas jouer de basse (de toute façon ce n’était pas le problème !), et avait sombré à toute vitesse dans l’héroïne. Il n’était plus qu’un pantin désarticulé qui accumulait les scandales sous le contrôle de Mac Laren. Johnny ne le supportait plus !

« We Are So Pretty, So Pretty Vacant ! » Oui, ils étaient vides de tout sens. Quand sous la pression du groupe, Mac Laren avait du sortir l’album il n’y avait eu que ce pauvre baba de Richard Branson avec sa boite Virgin pour sortir  Never Mind The Bollocks (c’est le nom de l’album !). Un album ou d’ailleurs Sid Vicious n’avait pas joué (il ne pouvait pas et il ne savait pas !),  c’est Steve Jones (le guitariste) qui avait fait les basses. Un putain de grand disque qui avait été numéro 1 dés sa sortie et pour promouvoir le disque les mecs de Virgin avaient mis en avant ce ''Pretty Vacant'', principalement parce que il n’y avait pas de grossièretés dans les textes. Une chanson qui critiquait ouvertement la société Anglaise, trop puritaine, trop conservatrice….

Johnny reprit une bière, se ralluma une cigarette et se tourna vers le téléphone. Il s’entendait encore hurler « We Are So Pretty, So Pretty Vacant …And We Don’t Care!” Il pensa aux autres, que faisaient-ils ? Facile! Sid devait chercher de la poudre, Steve devait être avec deux ou trois groupies et Paul devait le suivre avec sa timidité naturelle. Quand à Mac Laren il devait parader devant quelques journalistes et expliquer que demain les Sex Pistols allaient embarquer pour le Brésil afin de tourner un film avec Ronnie Biggs (l’un des types qui avaient attaqué le train de Glasgow- Londres), un nouveau scandale en perspective ! Mais non Johnny n’ira pas au Brésil, il veut rentrer chez lui, voir sa mère qui est malade, boire des bières au pub et écouter du Reggae. De toute façon tout cela ne rime à rien !  Il décroche le téléphone et compose le numéro d’un quelconque Holiday In. Il demande la chambre de Mac Laren et c’est John « Boogie » Tiberi qui décroche (l’assistant de Malcom Mac Laren).

-      -    Salut c’est John
-      -    Hey mec t’es où ? Super le concert de ce soir et puis dire à ces gros couillons d’Américains s'ils n’ont pas l’impression que l’on se fout de leurs gueules ! Ah, ah super, bon tu arrives ? Ici c’est la fête !
-        -  Justement je peux parler à Malcom ?
-         -  Non mec, il tape la discute avec des journalistes, tu vois c’est pour le groupe, quoi c’est important !!!
-          - Bon alors dis à ce connard un message de ma part !
-     -     Ouais c’est quoi ?
-       -   Dis lui que j’arrête, que j’en ai marre, que je ma casse du groupe et je n’irai pas dans ce putain de Brésil.
-        -  Hein quoi, t’es maboule ou quoi ?
-      -    Non je me casse, j’arrête !
-         - Hein !!!
-      -    Hey mec, n’oublies pas : we are so pretty, so pretty vacant, allez adios amigo
-       -   Johnny, déconne pas!
-           Bye

Johnny raccrocha, il se sentait mieux ! Il reprit une bière et téléphona la réception :
-          Si quelqu’un appelle Johnny Rotten dites qu’il n’est pas là et que désormais il n’y a que Johnny Lydon (son vrai nom). Ok, merci !  Il se rassit et pour fêter ça il reprit une bière !