mercredi 24 juillet 2013

T-Model Ford : le dernier des géants ?

T-Model Ford est décédé le 16 juillet 2013 à Greenville dans l’état du Mississippi. Le bluesman était âgé de 92 ans. 93 peut-être. A moins que ce ne soit 94… Tout ce que l'on peut dire avec certitude c'est qu'il s'agissait probablement de l'un des derniers grands bluesman encore en vie. Une vraie vie de chanteur de blues comme dans ses chansons, il avait connu enfant la ségrégation, il avait travaillé dans les champs de coton. Il aurait eu 25 enfants, de 5 femmes différentes et aurait été pratiquement émasculé par son père, une vraie vie de bluesman.... Depuis son enfance il jouait de la guitare et chantait le blues. Mais c'est en 1995 que le fabuleux label Fat Possum, le dernier bastion du vrai blues, le repère dans une ferme du Mississippi et lui fait aussitôt enregistré un album dans cette même ferme. Un succès critique et public, certe tardif lui avait permis d'accéder à la célébrité à plus de 70 ans. Plusieurs albums aprés, c'est un grand qui nous a quitté

mercredi 17 juillet 2013

DANIEL DARC, UNE BIOGRAPHIE ...

Le 28 Février dernier, Daniel Darc nous quittait ! Destin funeste d'un chanteur qui avait jonglé toute sa vie avec la mort. Imaginez le truc : il fût le chanteur de Taxi Girl, il a fait plus de 20 overdoses et menait une existence des plus intéressantes entre la gloire, le caniveau et la prison. 5 albums solos, un album et un mini album avec Taxi Girl, une carrière assez brève que nous raconte Daniel Darc lui même dans l'autobiographie co-écrite avec le journaliste Bertrand Dicale, un portait attachant d'un homme qui a vécu à 100 à l'heure sans avoir besoins de se retourner. Entre Rock, occultisme et drogue, on découvre un parcours inédit d'un homme qui a construit une vraie carrière ! Une lecture de vacances, peut être, mais une lecture à méditer : certainement !

lundi 15 juillet 2013

Johnny Thunders : un drôle d’anniversaire !

Il fait chaud et quand il fait chaud comme ça on se réfugie chez soi, on lit, on réécoute ses vieux disques…bref on essaye d’éviter la chaleur en se penchant sur ses souvenirs ! Bizarrement aujourd’hui Johnny Thunders aurait eu 61 ans si la grande faucheuse ne l’avait pas attrapé en 1991. Johnny Thunders : l’idole des punks, le vétéran avec les New York Dolls et les Heatbreakers, un junkie pathétique qui illumina, au moins avec quelques disques (les deux New York Dolls, l’album des Heatbreakers et son premier album solo) nos pauvres vies. Johnny Thunders ne jouait pas le rock and roll, il était le rock and roll. Il suffit pour ça de l’avoir vu sur la scène du gibus ou dans un festival pour savoir qu’il faisait partie des grands ! On reviendra sur lui cet été !!! Born to loose il avait chanté sur l’album des Heatbreakers, bien vu mon gars : tu as perdu toute ta vie mais putain que c’était grand ! Bon anniversaire Johnny !

vendredi 12 juillet 2013

LE HIT DES BALS

Ce soir c’est la fête, allez brave gens préparez vous à danser sous les flonflons, que ce soit sur une place de village, un bal musette ou une caserne de pompiers, ce soir c’est la fête !!!!!! Bon pour vous aider dans cette douce soirée et la maison ne reculant devant aucuns sacrifice voici un petit hit parade des meilleures chansons sue lesquelles vous allez (je l’espère) vous déhanchez. Attention mesdames et messieurs voici LA sélection pour une bonne soirée au bal. On commence par Franck Alamo : Biche, oh ma biche ! Parce que votre mère (et même votre Grand-mère) ont twisté dessus ! Jean Jacques Goldman : parce que il faut toujours un JJ Goldman pour ce genre de soirée. Emile et Image : Medley. Le meilleur ( ?) des Gold et Image, c’est pas du bonheur ? Indochine : L’aventurier. Un peu de modernité (!!!!!) ne fait pas de mal ! Stéphanie de Monaco : comme un ouragan ! Attention là vous êtes bien chaud(e) !
Stéphanie de MONACO - Ouragan par Lukather40_Clip La bande à Basile : la chenille ! C’est super, c’est l’éclate ! Michelle Torr : Emmène moi danser ce soir ! Enfin un slow, attention vous allez emballer ! Il était une fois : j’ai encore rêvé d’elle ! C’est sur vous allez emballer je le vous dis ! Patrick Sébastien : Le petit bonhomme en mousse ! Et c’est reparti pour un bon tour de piste, bien à fond ! La danse des canards : là on touche le sublime !!!!! Bon allez vous coucher, à l’année prochaine.

LOVIN' SPOONFUL : ''SUMMER IN THE CITY''

Alors là tout le monde la connait, ne serait ce que par Joe Cocker qui en a fait une reprise il y a quelques années. A la base se trouvent les Lovin’ Spoonful, un groupe formé autour du chanteur John Sebastian et qui est directement issu (comme Dylan des années auparavant) de la scène folk de Greenwich Village en 1965. La plupart des musiciens avait d’ailleurs joué avec des futurs stars comme les Mama’s and Papas En juillet 1966 ils sortent ce Summer in the city, qui caracole tout de suite en haut des hits parades. Il s’agit d’un folk électrifié qui (selon les spécialistes) vulgarise le genre. Peu importe c’est un super morceau et qui fût le début d’une belle carrière pour les Lovin’ Spoonful qui s’offrirent pas moins de 7 numéro 1 en trois ans, avant de se séparer. Une carrière plus que parfaite puisque rien (ou presque) n’est à jeter chez eux !





VEGOMATIC : FRENCH' UP

En voilà une chanson dynamique ! A la base un groupe de rock Parisien emmené par le guitariste / producteur Thierry Loos. Le groupe eut plusieurs formations avant de se stabiliser autours de 2004. Fasciné par le surf, ils jouèrent tout d’abord une musique surf instrumentale qui les fit rapidement remarquer auprès des professionnels de la musique, de la mode (plusieurs musiques de défilés à leur actif) et de la pub. C’est en enregistrant une voix (celle de Muriel, la première bassiste !), qui il eut l’idée de placer une boucle sur le refrain, puis il composa autour une mélodie qu’il fit jouer au groupe avant de le mixer sur un mid tempo. Pour les paroles et le chant il s’adressa à Rodney Prosser un chanteur Anglais exilé en France, qui mit en scène les images qu’un Anglais pouvait avoir de la France. Les radios s’emparèrent du titre qui bientôt tourna en boucle sur Nova et FIP. Un succès inattendu de Dance Floor pour un groupe qui se réclamait plutôt du rock traditionnel. La suite fût un album qui rencontra un (petit) succès avant que le groupe ne se désagrège de lassitude et de fatigue. Depuis Thierry continue ses productions, joue dans un duo guitare / batterie des reprises de rock et reforment régulièrement ses Végomatic avec la chanteuse pour quelques concerts.




THE BOX TOPS : THE LETTER

Et encore un classique et un de plus ! Les Box top sont un groupe d’Américains, de Memphis exactement, qui eurent une carrière courte mais au combien riche. Formés en 1966, ils sortirent un an plus tard ''The Letter'', classique parmi les classiques. Leurs particularités étaient que le chanteur, Alex Chilton, n’avait que 16 ans à l’époque. ''The Letter'' fût le seul hit (n°1 aux USA durant l’été 1967) de ce groupe qui explosa deux plus tard, en 1969, Chilton rejoignit les magnifiques (plus adultes) Big Star avant de se reconvertir en producteur (notamment pour les Cramps) et une carrière solo qui s’est arrêté brutalement en mars 2010. Leur musique, un savant mélange de Blues et de Rock, a fait école et ils ont influencé des quantités de groupes sans jamais avoir été égalés. La preuve ''The Letter'' a été reprise par les plus grands Joe Cocker, Peter Tosh et autres Beach Boys.

JAGWAR MA : THE THROW

Attention voici le groupe qui sera « hype » à la rentrée. La presse Anglaise n’en peut plus de les couvrir de louanges et en France ça commence doucement mais bien (voir les Inrocks). Un duo d’Australiens, installés en Angleterre, qui mélange avec subtilité psychédélisme, baggy façon Manchester début des années 90, un peu de Beatles et de Primal Scream. Des débuts qui ne pouvaient que faire l’unanimité chez les Rock critiques. Pourtant leur album est vraiment super, il sort début Septembre et seront en concert pour le festival Pitchfork à la Villette fin Octobre. Les articles enthousiastes et les couvertures des magazines sont prêts. On s’attend à un déluge, préparez vous ! N’hésitez pas à en parler autour de vous cet été, vous serez à la pointe de l’avant-garde et de la modernité ! Je vous aurez prévenu !

THE TRASHMEN : SURFIN' BIRD

Le classique absolu de la surf Music (voir sur le blog ce qu’est la surf music:http://buzzonwebb.blogspot.fr/2013/07/la-surf-music.html ). A la base un groupe de garage Américains, The Trashmen, qui regroupèrent en un seul titre deux de leurs chansons. Ils augmentèrent le tempo et le tour est joué pour un des titres les plus connus du rock Américain. La chanson rencontra dés 1962 un succès énorme qui depuis ne s’est pas calmé. Véritable patrimoine national, la chanson a été reprise par les Cramps, les Ramones, les Beach Boys et même quelques Français (les Dogs et les Washington Dead Cats). Elle est présente dans de nombreux films (dont ''Full Metal Jacket''), publicités ou séries Tv. Cet été, comme tous les étés depuis 1962, des dizaines de surfeurs prendront la vague et danseront, sur le rythme de ""Surfin' Bird''. Pour l’anecdote, les Trashmen existent encore et font toujours des concerts événements aux USA. Une vraie institution je vous dis.

LUKE : PENSE A MOI

« C’est un chant du départ ! » voilà comment Thomas Boulard, le chanteur de Luke qualifie sa chanson. C’est à la fois vrai et réducteur. Tout d’abord c’est une superbe chanson, d’un homme qui s’apprête à partir et qui justifie son départ auprès d’un proche (une femme ?). Il lui demande de penser à lui qui s’en va pour pouvoir enfin vivre. Une chanson qui dès sa sortie en 2010 à soulevé l’enthousiasme de la critique (moins du public !). Pourtant Thomas Boulard, le chanteur guitariste et leader de Luke est aujourd’hui l’un des meilleurs auteurs compositeurs de ce pays. Formé sur les cendres du groupe Spring, Luke (surtout Thomas Boulard) a su en quatre albums imposer une marque de fabrique de grande qualité dans la pop hexagonale ! Malgré le succès, il a su se remettre en cause et relancer régulièrement la machine. La preuve : de plus en plus d’artistes (comme Alizée) font appel à ses talents d’auteur-compositeur. Un grand groupe, une grande chanson : comment ne pas pensez à vous cet été ?

EARTH WIND & FIRE : FANTASY

Le must absolu de toutes les discothèques du monde et plus particulièrement des stations balnéaires. Tout le monde s’est, au moins une fois, agité sur ce ''Fantasy'' d’anthologie. A la base il y a Earth Wind and Fire, un groupe de jazz Funk, fondé en 1969 à Chicago par le batteur Maurice White. Très rapidement il recrute des musiciens exceptionnels, dont le bassiste Verdine White et le chanteur Philip Bailey, avec qui il met en place une musique d’un nouveau genre. Fascinés par la musique Cubaine et grand spécialistes de musique classique, ils décident d’adapter ces deux genres au jazz / funk. Le résultat est étonnant, déroutant mais passionnant. Rapidement le groupe est signé et connait un début de succès. Il faudra attendre 1975 et la reprise des Beatles, ''Got To Get Into My Life'', pour que le groupe accède à la reconnaissance mondiale. A partir de là c’est un succès planétaire qui va s’emparer du groupe. En 1979 parait ''Fantasy''. La rumeur prétend que Philip Bailey et Maurice White auraient mis trois mois à l’écrire et c’est en regardant le film « La rencontre du troisième type » qu’ils auraient eu l’inspiration finale. A sa sortie ''Fantasy'' n’eut pas le succès imaginé, le titre se classa confortablement dans les charts mais rien de plus. C’est au cours des années 80 que le génie de White et Bailey apparût au grand jour. Le titre devient alors un classique de la dance et sera reconnu comme tel par ses pairs qui lui donneront un Grammy Award. Le titre sera repris par pléthore d’artistes et sera régulièrement samplé. il sera certifié d’or au Japon, 100 000 ventes, pour les sonneries de téléphones portables ! Epuisés les membres du groupe, se désagrégèrent en 1984, pour mieux revenir en 1987. Depuis, le groupe produit moins, tourne moins, en raisons des problèmes de santé de Maurice White (il est atteint de la maladie de  Parkinson). Mais de Puff Dady à Prince en passant par Lionel Ritchie, tous reconnaissent l’importance du groupe sur la musique Afro-Américaine.

mercredi 10 juillet 2013

Les Rois du Rock de Thierry Pelletier

C’était une autre époque, le début des années 80. La France était morose, la crise venait apparaître et les problèmes étaient tout autres. En banlieue Parisienne, le rap n’était encore que un épiphénomène, la musique qui régnait alors était le rockabilly ou plus simplement le rock and roll. Une poignée de types continuaient à faire vivre la flamme des pionniers du rock tout en essayant de rester punk, un nouveau genre venait apparaître : le psychobilly, un mélange savant de punk et de rockabilly. Les héros du genre étaient les Anglais des Météors ou des Sting Rays. Mais une poignée de groupes Français essayaient eux aussi de faire vivre la flamme loin des Top 50 et autres groupes variéteux de l’époque. Il s’agissait des Daltons, des Moonshiners, des Rouquins, de la Souris Déglingué ou autre Wampas. Thierry Pelletier se faisait appeler Cochran (en hommage au grand Eddy), il traînait avec la plupart de ces groupes et même y participait comme roadie ou même musicien (sur la fin). C’était l’époque des Loulous de banlieue et des perfectos, l’époque ou la violence se trouvait à chaque coin de rue, l’époque des concerts sauvages dans des arrières salles de bistrots ou les squats alternatifs. Des lieux qui s’appelait le Jimmy, la MJC Fahrenheit à Issy les Moulineaux ou le Cithéa. L’époque de l’association Paribarock, qui allait tranquillement installait ce qui deviendrait le mouvement alternatif. C’est à travers une poignée de nouvelles que Thierry Pelletier nous raconte ses souvenirs, ses aventures …On croise ainsi des personnages haut en couleurs, tous motivé par la même volonté de participer à la grande aventure du Rock and Roll. Peu importe si ces groupe étaient loin d’avoir la technique adéquate, mais grâce à eux le rock d’ici fût une réalité et ils ouvrirent les portes à pleins d’autre. Un hommage vibrant et plein de tendresse pour une époque pas si lointaine, qui a su oublier le côté nostalgique. Les Rois du Rock / Thierry Pelletier Edition Liberatore 8 euros

mardi 9 juillet 2013

THE AGENCY, UNE PERLE POP

La scène Parisienne cache parfois de vrais trésors. The Agency en fait partie. Ce trio a surpris tout le monde, y compris moi, en sortant il y a un an une vrai petite perle sous la forme d’une collection de chansons épatantes réunies sur un album : ''Somnographe''. Depuis un an le groupe n’a pas chômé et a enchaîné concerts et tournées (notamment en Chine au printemps dernier). Sa musique Pop oscille entre indie, electro, deep et autres références qui le rapprocherait du groupe Of Montreal. Au moment ou le trio s’apprête à enregistrer un nouvel opus, voici encore le moment de les découvrir.



LA SURF MUSIC

L’été est là ! Quelle meilleure période pour découvrir ou redécouvrir la Surf Music. Si cette musique a connu son heure de gloire entre 1958 et 1964, elle continue toujours de créer l’événement et de faire de nouveaux adeptes. Comme son nom l’indique la Surf Music est le musique qu' écoutaient et jouaient les surfeurs près des spots de surf à Los Angeles ou Hawaï. Cette musique se caractérisait par trois éléments : instrumentale, avec des riffs de guitares avec usage de la réverbération et une batterie jazz très agressive. La légende prétend que la rythmique devait se baser sur la vague ou plutôt sur le rouleau, elle devait complètement intégrer la vitesse et la puissance de celle-ci. Le pionnier de cette musique fût Dick Dale, un guitariste de génie, originaire de Los Angeles et lui-même surfeur. Il faut noter que son Miserlou est aujourd’hui devenu un classique qui est repris dans un grand nombre de films et séries.

Citons aussi les fabuleux Trashmen, originaire eux aussi de Los Angeles qui allaient dés 1961, devenir des stars !


Dés 1963, les Beach Boys deviendront le groupe emblématique de Surf Music. Mieux ils parviendront à populariser le style. Leurs recettes étaient simples : des mélodies accrocheuses, guitares pleines de réverbération et des paroles sur le surf, la plage ou les filles reprises à cinq voix.


L’Angleterre ne fût pas en reste et les incroyables Shadows furent longtemps considéré comme des musiciens de surf music. La musique instrumentale et les guitares en avant pouvaient les faire passer comme tel.


Dés 1963, le succès des Beach Boys aidant la surf devint la musique à la mode et on vit apparaitre une pléthore de groupes qui reprenaient les vieilles recettes, citons les Janes and Dean, the Ventures ou les Tornadoes avec Telstar.


Mais l’image véhiculée par cette musique (musique blanche pour gamins blancs sur la plage, filles, soleil, surf…) ne collait pas avec les aspirations d’une époque ou la guerre de Vietnam était au centre de toutes les préoccupations des artistes. Certes les Beatles allaient avec ''Back In TheUSSR'' rendre hommage au surf et aux Beach Boys mais la plupart des musiciens (en particulier Hendrix) ne voyaient dans cette musique que du racisme ou le symbole d’une Amérique dont ils ne voulaient pas. Il fallut attendre le Punk pour que des groupes comme les Ramones ou les Cramps se réclament de cette musique.



Le succès de la bande originale de Pulp Fiction (plein de surf music) allait jeter un nouveau regard sur cette musique. Aujourd’hui le mouvement bat son plein avec des groupes comme the Black Lips, Jay Reatard ou autre Foster the people. Pas mal pour une musique qui a plus de 50 ans et qui malgré son âge est plutôt bien conservée.

lundi 8 juillet 2013

L’esprit des seventies ou la biographie de Alain Pacadis

Les éditions les mots et le reste viennent de rééditer l’Esprit des seventies ou la biographie d’Alain Pacadis écrite par François Buot et Alexis Bernier. Idée pas si bizarre que cela quand on connait l’importance de Alain Pacadis sur un grand nombre de journalistes et de chroniqueurs mondains aujourd’hui ! Alain Pacadis, si on lit sa biographie ou sa fiche Wikipédia, il est noté qu’il fût journaliste, chroniqueur mondain, écrivains et, surtout, pique assiette à plein temps. Mais ce qui est intéressant chez lui, c’est qu’il est un des personnages clés de la culture à Paris dans les années 70 – 80 et que à travers son parcours c’est une certaine idée de la culture Parisienne qui apparait. Pacadis est né en 1949, après des études classiques il devient étudiant et participe, de loin, à mai 68. Rejetant le gauchisme trop autoritaire il s’engage dans l’underground, il participe à tous les combats des années 70 (pour le front Homosexuel ou les travestis des Gazolines), puis il découvre le rock et plutôt que de tomber dans le gauchisme austère de l’après mai, il préfère la révolte des Stooges ou autre MC5. Quand le punk déboule, il est aux premières loges et commence un travail de chroniqueurs mondains pour Libération (journal qu’il ne quittera qu’à sa mort !), il défend dans les colonnes du journal, les Sex Pistols et autre Clash. Ironie de l’histoire, le seul journal qui parlera et défendra la culture Punk fut le journal dont les punks rejetaient totalement l’idéologie. Puis ce fût le Palace et les plus belles fêtes ! Pacadis en fût de toutes ! Ses chroniques de la nuit Parisienne en faisaient un moment de rêve. Elles furent éditées (puis rééditées) par le Sagittaire, sous le titre : Un jeune homme chic (il passa même chez Bernard Pivot pour un Apostrophe pleins de tensions) ! Mais bon ce furent les plus belles fêtes, mais aussi les dernières. C’était 1981, le début de ces terribles années 80 : il y eut Mitterrand et le rock institutionnalisé, le Sida qui faucha tellement d’amis de Paca ,que lui-même crut à un miracle d’y réchapper ! Libération n’était plus ce journal subversif mais l’organe officiel d’un régime qui fonctionnait à coup de Politicaly correct ! Dans cette France en pleine mutation Pacadis n’avait plus de buts, ni de révoltes, ces écrits de l’époque témoignent de sa détresse et de son dégoût. Pacadis se cherchait ! Ironie de l’histoire ce fût lui que Libération chargea de couvrir les manifs étudiantes de 1986. Il se trouvait lui-même à côté de la plaque. Seul, drogué en bout de course, fauché il demanda à son amant de l’étrangler le 12 Décembre 1986. Pour la première fois de sa vie il eut droit à la couv’ de Libé. A son enterrement le tout Paris (underground) se pressa, il fût incinéré pendant que Lou Reed chantait Héroïne ! Tout le résumé de sa vie. Un document étonnant et passionnant pour comprendre toute la culture des années 70 à Paris. La vidéo en dessous est un témoignage de cette époque.

vendredi 5 juillet 2013

L'ecole est finie !

Et oui, aujourd'hui c'est fait ....

THE WHO : My GENERATION

Pour décrire ''My Generation'', il faut juste relire la chronique qu’en fit le New Musical Express à sa sortie en octobre 1965 : « ''My Generation'' est un cri sur leur génération que hurlent le chanteur Roger Daltrey et le compositeur Pete Townshend ! » The Who donc ! A la base, un jeune homme mal dans sa peau, affublé d’un long nez qui fait rire les filles et qui a subi des attouchements dans sa jeunesse. Comme beaucoup d’inadaptés il trouve refuge dans la musique, précisément le rock et le blues qui font rage à Londres au début des sixties. C’est dans son lycée (une art school !) qu’il croise un certain John Entwistle qui joue de la trompette dans la fanfare du lycée . Rapidement il apprend la basse. Townshend lui, joue (très bien) de la guitare. Ils décident aussitôt de former un groupe. Pour le micro c’est un ancien élève (renvoyé pour avoir fumé dans les toilettes): Roger Daltrey qui s’installe. Lui c’est le vrai bad boy de la bande. Plusieurs batteurs seront essayés avant qu’un ado de 16 ans ne s’installe sur le tabouret : Keith Moon ! La formation finale est en place dés 1963 et c’est sous le nom des Highs Numbers qu’ils écument les clubs de Londres (dont le célèbre Marquee Club). Ils jouent un rythm’ blues particulièrement violent dans leurs interprétation, des reprises de vieux bluesmen et quelques originaux (tous composés par Townshend). C’est précisément la qualité des titres qui attire l’attention de deux jeunes managers aux dents longues : Chris Stamp et Kit Lambert ! Rapidement le duo rebaptise le groupe en The Who, les relooke et les fait jouer partout, notamment au Marquee Club dés le printemps 1965. Le mouvement mods vient de déferler sur l’Angleterre : les Who en seront l’emblème. On reviendra plus tard sur les Mods et leur implication dans la société Anglaise des années 60. Pour l’instant les Who rentrent en studio sous la houlette de Chris Stamp. On a beaucoup écrit ou disserté sur ce titre, ce qui est sur c’est que Townshend s’inspira d’un blues lent de Jimmy Reid (''Allison Young Blues !'') qu’il recomposa à sa sauce avant de l’accélérer. Ensuite il prit sur lui de faire cette intro extrêmement violente (pour l’époque !), c’est lui aussi qui imposera le célèbre solo de basse pour lequel Entwistle cassa pas moins de trois instruments. Mais ce qui allait marquer les esprits c’est le texte ! '' My Generation'', contient toutes les frustrations et les angoisses de Townshend qui se met à la place d’un adolescent bègue qui n’arrive pas à trouver sa place dans la société. C’est pour ça que Daltrey de bégaye sur le titre ! Et puis il y a la phrase, celle qui aujourd’hui encore aujourd’hui fait polémique : '' I Hope I Die Before I Get Old'' (j’espère crever avant d’être vieux !). La phrase choquera et sera censurée à la BBC. A sa sortie le disque le disque se classera numéro 8 (en octobre 1965) en Angleterre. La suite se fut une série d’albums et de singles tous plus fabuleux les uns que les autres. Les Who deviennent l’emblème d’une génération : violent dans sa production et sur scène, hyper mélodique dans sa musique avec des textes toujours plus engagé. Puis ce fut Tommy et son archi succès mondial qui consacra le groupe. La suite est moins glorieuse ! Ce fût tout d’abord Keith Moon, le batteur si important pour le son et l’image des Who qui succomba d’une overdose le 9 Septembre 1978. Son remplaçant Kenny Jones ne réussit jamais vraiment à le faire oublier. Les Who sortiront des albums épouvantables avant de se consacrer aux tournées. Ils feront un concert époustouflant au Live Aid. Puis se fût John Entwistle qui mit l’arme à gauche le 27 juin 2002 dans une chambre d’hôtel de Toronto (overdose de cocaïne). Les Who, ou du moins ce qu’ils en reste, tournent toujours, vieille orchestre fatigué avec un Pete Townshend pratiquement sourd (c’est son frère Simon qui le double à la guitare sur scène) et un Daltrey moins brillant. I hope I died before get old ? Il y a des souhaits que l’on ne peut pas atteindre !

JACCO GARDNER : CLEAR THE AIR

Voilà un disque, qui à la première écoute, fait penser à un obscur groupe Américain psychédélique des années 65-67. Tout faux : il s’agit d’un disque enregistré l’été dernier par un auteur compositeur Hollandais de 23 ans : Jacco Gardner. Dès sa sortie (un simple 45 tours vinyle) le disque a enthousiasmé la blogosphère et la critique qui depuis crient au génie concernant le jeune batave. Il est vrai que l’autre pays du fromage a fourni depuis les années 60, un grand nombre de groupes psychédéliques de très bonnes factures (les Q65 ou autres Outsiders). Et c’est précisément avec l’aide de l’ingénieur du son de ceux-ci (qui était pratiquement à la retraite) que le jeune Jacco a réussi l’un des meilleurs albums de l’année. Avec l’été qui arrive, il sera la bande son idéale pour les soirées en plein air qui arrivent.

NORMAN GREENBAUM : SPIRIT IN THE SY

En voila enfin , un vrai classique : ''Spirit In The Sky'' ! Tout le monde connait ce titre, il a fait le tour du monde, est devenu la musique d’un grand nombre de films et de publicités et en plus fût diffusé dans l’espace par le célèbre équipage d' Apollo 13. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il a été écrit par un auteur compositeur Américain : Norman Greenbaum. Celui-ci avait participé à de nombreux groupes sur la côte Ouest Américaine avant d’enregistrer son ''Spirit in the Sky'' en 1968. Le disque se classa numéro des ventes avec deux millions de disques écoulés rien que aux USA. Le titre est célèbre pour son intro de guitare avec un son lourd et graisseux et ses paroles spirituelles. A l’arrivée un hit parfait qui compte maintes et maintes reprises (je vous conseille celle de Doc and The Medics). Depuis Norman Greenbaum est considéré comme, le one hit wonder (l’homme d’un tube) et continue de vivre (grassement) des royautés de son titre. Il y en a qui ont de la chance.

MIOSSEC : BREST

Peut-être la plus belle chanson de Miossec, en tout cas l’une des plus belles chansons Françaises de ces 20 dernières années. Parue en 2004, sur le cinquième album du Breton, après trois ans d’absence discographique. ''Brest'' est la chanson d’adieu de Miossec à sa ville. A la base il s’adresse à une personne (peut-être à une femme avec qui il a vécu une aventure plus jeune), il lui demande si elle lui en veut toujours d’avoir quitté Brest, il se remémore des souvenirs avec des lieux symboliques : le boulevard Jean Jaures, la rue de Siam ou Recouvrance (un quartier de Brest). A la fin de la chanson il lui demande si quelqu’un s’occupe d’elle et si elle a retrouvé l’amour. Si on lit la biographie de Miossec (chose que j’ai fait pour vous), il s’agit d’un moment très précis dans sa vie ou il a décidé de quitter Brest, pour s’éloigner des (sales) habitudes de l’époque. Il se retourne sur son passé. ''Brest'' est un hymne à l’amour d’un homme pour une ville qu’il a tant aimé mais qu’il doit quitter pour survivre. Pour info cette merveille a été reprise par Nolwen Leroy sur son album ''Breton''. Elle-même a avoué que cette chanson la touchée énormément. Le clip qui accompagne la chanson est lui aussi plein de cette nostalgie puisque il est monté à partir des images de sa propre enfance. C’est juste un petit bijou de 2.47 minutes.

M/A/R/R/S: PUMP UP THE VOLUME


Et si on dansait un peu ? Voici le premier classique de la house Anglaise et plus généralement voici un des grands classiques des pistes de danse. Ce titre, à sa sortie en 1987, déclencha une vraie folie qui permit au titre de se hisser aux premières places des hits parades Européens. Mais sa conception fût douloureuse ! A la base il y a un homme : Ivo Watts, fondateur, dirigeant et directeur artistique du label 4AD. Un label plus connu pour ses productions cold wave (Dead Can Dance , Cocteau Twins...), rock (Pixies, Breeders,…) ou intello (the National…) que pour faire bouger les foules le weekend sur les pistes de danse. Un jour il reçoit la visite à quelques jours d’intervalle de deux de ses groupes : les électros de Colourbox et les new waveux de AR Kane. Les deux groupes ont la même envie : sortir un disque de musique électronique. Il décide de les associer sous la houlette du producteur John Fryer. Sur le papier l’idée est séduisante, après tout New Order vient de cartonner avec les mêmes ingrédients et la mode est au mélange des genres (Aerosmith avec Run DMC). Mais en réalité le disque se fera sous tension, les deux groupes s’accusant de saboter le travail ! A tel point que John Fryer dut séparer les deux groupes dans deux studios différents. A la base les membres de Colorbox reprirent un morceau des rappeurs Eric B et Rakim. Ils le samplérent et y ajoutèrent une boite à rythme, de leur côté les AR Kane mirent en place des overdubs et des lignes de guitares puis les deux groupes écrivirent, toujours séparément, quelques paroles. Sorti en anonyme (sous forme d’un White Label) le disque se hissa presque immédiatement à la tête des charts, à sa sortie en juillet 1987. Quelques semaines plus tard une nouvelle version sera mise en vente avec des samples de Public Ennemy et de Rick Astley . Mais là ce fut compliqué, les auteurs producteurs de celui-ci (les célèbres Stock, Atkein et Waterman) attaquèrent le groupe en justice pour plagiat. Un point d’accord fût trouvé. Mais rien ne pouvait stopper le succès de Pump The Volume qui allait ouvrir la voie à S express, Coldcut ou encore Bomb The Bass. Pour la petite histoire, les membres de Colorbox voulurent continuer sous le nom de M/A/R/R/S : ils ne le purent jamais ! Ils ne pouvaient pas payer la somme que leur demandaient les AR Kane. Comme quoi même les classiques se font dans la douleur.

jeudi 4 juillet 2013

Frustration ou le meilleur de la musique Française

Frustration est des meilleurs groupes Français en activité ! Formé de vétérans de la scène Punk Rock (notamment de Warum Joe), Frustration joue un post punk parfaitement mené qui sans être nostalgique nous rappelle les meilleurs heures de la fin des années 70 et début des années 80. On en reparlera bientôt, pour l'instant découvrez les à travers plusieurs extraits d'un concert à Rennes en décembre dernier. Pour l'histoire Frustration vient de sortir son nouvel album et c'est une merveille !

mercredi 3 juillet 2013

JIM MORRISON : LE CREPUSCULE D'UN DIEU

En Juillet 1981, le journal Rolling Stone avait mis en couverture Jim Morrison et avait titré : il est beau, il est numéro 1 et il est mort. 42 ans après sa mort, Morrison est toujours aussi beau, il est toujours parmi les numéros 1 et il est toujours aussi mort ! Cela fait donc 42 ans que les sapeurs pompiers de Paris ont été appelés dans un immeuble du 17 – 19 rue Beautrellis à Paris 4 éme, aux aurores et ont découvert dans la salle de bain le corps d’un homme de grande corpulence, mort dans sa baignoire. Le rapport d’autopsie concluera à un malaise cardiaque et l’homme sera enterré le 6 Juillet 1971 au cimetière du Père Lachaise en présence de six personnes. Cet homme, c’est Jim Morrison et il est le chanteur du groupe phare de la jeunesse : les Doors ! C’est la fin d’une histoire, celle d’un jeune révolté contre sa famille, la société et son pays. Un jeune homme qui voulait changer le monde avec sa musique et ses poèmes. Fondé au cours de l’été 1965, sur la plage de Venice à Los Angeles par quatre étudiants en cinéma, les Doors avaient en six albums et plusieurs dizaines de concerts, totalement fait évoluer la musique, amenant la poésie dans le cœur de la musique Rock. En six albums, dont le temps a montré la beauté et l’intelligence, les Doors avaient su devenir un groupe à part et qui avait permis de faire le pont entre littérature et musique moderne. Par sa vie, son œuvre et sa mort, Morrison est devenu une icône de la modernité. Aujourd’hui, comme chaque année, des centaines de personnes vont se recueillir sur sa tombe et dans cette année qui vit la mort du légendaire claviériste des Doors, Ray Manzarek cet anniversaire a un gout encore plus amer. <<This is the end>>, chantait Morrison sur son premier album : cette fois c’est vraiment la fin.

mardi 2 juillet 2013

Les chansons du tour de France

Le tour de France a 100 ans, un bel anniversaire, me direz vous, mais sachez que pendant que nos vaillants coureurs pédalent (avec un peu d’aide …parfois) la caravane du tour enchainent les musiques et les concerts. Voici un petit panégyrique des chansons qui racontent le tour et les exploits des coureurs. A tout seigneur, tout honneur, la grande vedette du tour fut sans contexte Yvette Horner avec son inépuisable mais épuisant accordéon : sacré championne du monde de sa catégorie en 1957, durant 10 ans elle a animé les arrivés et les soirées du tour. Mais dés les années cinquante Jean Cyrano écrit une chanson sur le tour de France : tout y est, les paroles d’encouragements et l’accordéon. Succès radiophonique garantie et la France se mets à danser sur ce hit (très) saisonnier. Cette sympathique mélodie sera l’emblème du tour durant 20 ans !!!!! Plus sérieusement c’est Alain Bashung qui dans les années 80, expliquera son amour pour la petite reine avec son, à l’arrivé du tour ! Puis ce seront les Allemands de Kraftwerk, grand fan de vélo et du tour (ils le feront même en amateur) qui écriront l’hymne officiel du tour en 1985. Une jolie ritournelle, qui sera d’ailleurs, l’une de leurs dernières productions. Mais surtout ce sont les coureurs, et les coureuses qui fascinent, nos amis artistes. Soyons galant et attaquons avec le Jeannie Longo du fantasque Philip Katherine ou son obsession pour cette grande dame du vélo. Citons encore les Punks rigolos et alternatifs de Ludwig Von 88 pour Louison Bobet Ou Laurent Jalabert pour les increvables Wampas Et Indurain pour Jean Louis Murat (qui n’a jamais caché sa passion pour le tour de France) Ainsi vous avez un petit hit parade des amoureux de la petite reine, ou de la pédale comme vous voulez.

lundi 1 juillet 2013

Fauve ou la nouvelle sensation de la musique Française.

Après Granville, Aline, Lescop et la Femme, la blogosphère vient de mettre en avant un nouveau groupe : Fauve. Ce collectif d’une dizaine de personnes dont cinq musiciens (les autres sont vidéastes ou graphistes), qui tire son nom du roman et du film Les Nuits Fauves de Cyril Collard, fait beaucoup parler sur le web à travers une série de vidéos et de titres très présents sur le web. Fauve, contrairement à ses prédécesseurs, ne fait pas de la musique classique, Fauve ne fait pas de la musique futile, Fauve est dans l’urgence, Fauve a dépassé la simple fabrique de musique. Sur des mélodies simples et peu produites une voix ne crie pas, ne chantonne pas mais au contraire récite des textes d’une puissance et d’une clarté rarement égalé par ici. Une musique qui rappelle les grands fréres de Diabologum et Programme, une musique ou les Sonic Youth rencontre Public Enemy . Une musique d’aujourd’hui qui , sans complexe, mélange le rap, le rock et la chanson dans une gigantesque jam d’où ressort cette urgence qui peut prendre l’aspect d’une forme de violence. Attention, Fauve n’est pas à mettre dans toutes les oreilles, esprit simple et fatigué s’abstenir. La qualité et la puissance du groupe a fait fureur, et depuis six mois il enchaine concert et tournées sans discontinuer. Mais surtout le collectif tient absolument à tout faire lui-même, le résultat est un graphisme étonnant, des vidéos surprenant et une musique dérangeante. Fauve vient de sortir son premier mini album et sera en concert tout cet été dans l’ensemble des festivals, un groupe à découvrir d’urgence parce que un groupe qui fait la musique d’aujourd’hui.