vendredi 28 juin 2013

MILES KANE : BETTER THAN THAT

Miles Kane est Anglais, il vient de Liverpool, il a 27 ans et il est aujourd’hui l’une des valeurs les plus sures du rock Anglais ou du moins il est l’un des chanteurs qui portent les valeurs d’un certain pop rock Anglais ! Et pour cause ! Il a été biberonné aux Beatles, ses cousins jouent dans le groupe le plus en vue de Liverpool (The Coral !) et il joue cette musique si particulière que l’on retrouve uniquement dans le nord de l’Angleterre. On pourrait rajouter qu’il forme en parallèle un superbe duo, The Last Shadows Puppets, avec Alex Turner des Arctic Monkeys et qu’il vient de sortir un magnifique deuxième album qui le place d’emblée dans la liste des grands ! Voici son nouveau single ''Better than that'', écoutez et regardez la vidéo en live, vous comprendrez pourquoi il est n’est plus un espoir et que probablement les stades l’attendent assez rapidement !
Il sera en Novembre à l’Olympia : courrez-y !

THE JEFFERSON AIPLANE : SOMEBODY TO LOVE

Et si on parlait un peu de vrais groupes révolutionnaires, de musiciens qui ont vraiment changé la société et si on parlait du Jefferson Airplane ! Formé à San Francisco (dans la fameuse baie) durant l’été 1965 par le chanteur Marty Balin , les guitaristes Paul Kantner et Jorma Kaukonen, l’Airplane  devient vite un des piliers de la scène psychédélique. L’arrivée de la chanteuse Grâce Slick en 1966 donne une nouvelle dimension au  groupe qui joue à Monterrey, Woodstock (à 6 heures du matin !) et Altamont. L’Airplane fût l’un des symboles de la contre culture Américaine prônant l’amour, la paix, le sexe et la drogue comme piliers de la vie. Rapidement dans le collimateur de la justice Américaine (Grace Slick voulût même mettre des acides dans le verre de Richard Nixon !) l' Airplane eut une carrière d’une droiture et d’une exemplarité sans pareils ! '' Somebody To Love'' (qui est une reprise de Darby Slick !) fût leur premier succès en 1967 et appartient à la légende de la musique moderne comme un hymne à la contre culture. Pas grand nombre aujourd’hui ne serait capable d’en faire autant que eux !

NTM : LE MONDE DE DEMAIN

C’était un autre temps, c’était en 1990, en mars exactement. Michel Denisot présentait une émission sur Canal plus qui s’appelait, mon Zénith à moi. Une personnalité pendant une heure montrait ses goûts et ses coups de cœurs. Ce jour là l’invité était la chanteuse Nina Hagen, elle avait choisi un jeune groupe de rap, totalement inconnu du grand public, Suprême NTM (son mari à l’époque était le manager du groupe !). On vit apparaitre alors trois types (dont un Dj) qui balancèrent un son puissant soutenu par des voix époustouflantes. C’était du Rap et pour la première fois on voyait un groupe Français qui pouvait tenir la route face aux groupes Américains. Deux mois plus tard sortait le premier maxi du trio qui contenait ce ''Le monde de demain'' qui marqua beaucoup les esprits. Un premier single parfait dans le son, la production et les textes. 23 ans après sa sortie le morceau n’a rien perdu de sa puissance et garde toujours la naïveté des débuts d’un groupe majeur des années 90 et 2 000. Peu importe la suite, voici le titre qui a fondé le rap Français et c’est tant mieux.

THE CLASH : DEATH OR GLORY

Le Clash ! Hou là là… Joe Strummer, Mick Jones, Paul Simonon et Topper Headon, trop de souvenirs reviennent. Je devais avoir 13 ou 14 ans, j’avais eu une bonne note en math et pour me récompenser, mes frères m’avaient emmené voir mon deuxième concert : les Clash à Mogador. Je m’en souviens comme si c’était hier. Après deux premières parties, ils étaient arrivés : maigres, fiers tout en cuir et dès qu’ils se sont mis à jouer,  ma vie a changé, tout est devenu plus beau, j’avais trouvé ma voie. Après, ce fût trop de nuits passées à écouter au walkman  ''I Fought The Law'', trop d’après midi à rêver sur ''Guns Of Brixton'', trop d’hypothétiques groupes à essayer de déchiffrer la ligne de basse de ''Lost In The Supermarket'', trop de choses, trop de tout…. Les Clash furent le dernier grand groupe de rock avec une honnêteté sans failles et un talent parfait. Dans ce Death Or Glory'', tiré de leur sublime ''London Calling'', ils se moquent des sois disant stars du punk qui ont tournée leur veste au profit des hits parades et de l’argent facile. Jamais le Clash ne céda aux sirènes de la facilité, la preuve quand la motivation fût moindre les Clash se séparèrent en 1985. Voici que du bonheur, et c’est pour vous !

ISAAC HAYES : SHAFT

Et si on faisait un peu d’histoire ? A la fin des années 60, un nouveau genre de cinéma fit son apparition aux USA : la Blaxploitation. Un genre cinématographique qui fit beaucoup pour la fin de la ségrégation aux USA. Un nouveau cinéma qui mettait en scène les Afro-Américains dans des films policiers et d’action. Tarantino avec son Jackie Brown, lui a rendu hommage. L’un des films les plus célèbres fut ''Shaft'', du nom du personnage principal, détective privé aux actions troubles dans Harlem et le Bronx. La musique dans ces films était primordiale, et les BO contiennent de vraies pépites. ''Shaft'' ne déroge pas à la règle et c’est le vétéran Isaac Hayes qui se charge du boulot. Que dire ? Rien, à part que ''Shaft'' est un super morceau, dansant, et tout. Un concentré de ce que la soul et le funk ont de mieux. Ecoutez, c’est superbe. Cela s’appelle un classique.

jeudi 27 juin 2013

QUADROPHENIA : LES MODS SONT DE RETOUR !

Et oui, depuis hier, ''Quadrophania'' est de nouveau sur les écrans dans une version restaurée ! A sa sortie en 1979, le film Franck Roddman déclencha une onde de choc en Grande Bretagne qui permit un revival mods dont furent issus les Jam, Secret Affair ou encore Lambrettas. Le film est largement inspiré de l’Album des Who, paru en 1973. ''Quadrophenia'' est l’histoire de Jimmy un jeune mod au début des années 60, qui vit en Grande Bretagne. Il est mod pour pouvoir se démarquer des autres. Il vit pour les week-ends ou il passe sa vie à sa battre contre les rockers (les ennemis héréditaires des mods), à prendre du speed, à danser et rouler en scooter. Peu à peu, ses certitudes s’effritent et au cours d’un de ces week-end ou les Rockers et les mods s’affrontaient sur les plages du sud de l’Angleterre. Il rencontre, au cours d'une bagarre contre les rockers, le mod en chef, Ace, qu’il admire plus que tout. Mais il est arrêté par la police, son meilleur copain lui vole sa fiancé, il perd son boulot. Il s'enfuit à Brighton où il revoit Ace, son modèle absolu, qui est en réalité groom dans un hôtel. Là Jimmy lui vole son scooter qu’il précipite du haut de la falaise de Brighton mettant un frein définitif à ses illusions. Si le film fût un énorme succès Outre Manche, en France il passa inaperçu, sauf chez les initiés. Que dire d’autre ? Que les Who font la musique, que Sting (celui de Police !!!) joue (plutôt bien) dedans et que la fin a toujours provoqué des débats pour savoir si Jimmy devait se tuer ou pas. En réalité, on s’en fout, allons simplement (re)découvrir un film qui fit sensation et déclencha une mode et qui fit école il y plus de 30 ans chez tout un pan de la jeunesse !

mercredi 26 juin 2013

Les Daft Punks sans casques

C’était 1995, les Daft Punks commençaient juste à se faire remarquer ! Da Funk venait de sortir et le monde entier envoyait des fax pour contactait le groupe ! Dans cette interview (à visage découvert!) Thomas et Guy Manuel se racontent, évoquent leur avenir et comment ils ont réussis à produire leurs disques. A un moment ou Get Lucky cartonne dans le monde voilà un document rare qui explique beaucoup de chose sur le talent et la volonté des deux héros du moment.
Daft punk - interview sans leur casque, à... par chris38

mardi 25 juin 2013

Les Chansons pour Mandela

Au moment ou Nelson Mandela est au plus mal et on s’attend d’un moment à l’autre à l’annonce de sa mort, revenons un peu sur l’ensemble des titres qui lui ont été consacré et qui ont permis de ne pas l’oublier et de favoriser sa libération. On ne reviendra sur ses 27 ans de prisons dans des conditions très dure, mais quand il est arrêté et condamné à la prison à perpétuité en 1963 on ne peut pas dire que cela soulève les foules en dehors de la communauté noires d’Afrique du Sud et il faudra que plusieurs groupes et artistes se mobilisent au début des années 80 pour que le nom de Nelson Mandela apparaisse dans le grand public Européen et Américains. Voici les plus connus et les plus représentatives. A tout seigneur tout honneur, c’est Jerry Dammers, à la tête de ses Spécials Aka, monté sur les cendres des excellents Specials, qui lance le bal avec son célébrissime Free Nelson Mandela. Anti raciste convaincu Dammers (qui était le clavier du groupe) résume la situation de Mandela au rythme du ska avec un couplet sans ambiguïté : « Free Nelson Mandela » (liberté pour Nelson Mandela). Sa chanson devient une vraie arme, un hymne de combat mais surtout fait découvrir son sort à toute une jeunesse qui se met à soutenir son combat. Accessoirement la chanson devient un tube. En 1985, Youssou N’Dour, le chanteur Sénégalais, toujours très engagé dans les luttes pour les droits de l’homme fait paraître l’album et le titre Nelson Mandela qu’il présente au cours d’un grand concert, pour sa libération, à Dakar. Les musiciens Africains s’engagent dérriére lui pour défendre Mandela. Révélé par Paul Simon et son album Graceland, le trompettiste Sud Africain, Hugh Masakela, qui fut lui aussi contraint à l’exil pour cause d’apartheid enregistre Bring him Back qui devient l’hymne officiel de la campagne pour la libération de Mandela. Il est rentré au pays en 1991. En 1987, Johnny Clegg, leader du groupe Savuka, qui est le groupe leader en Afrique du Sud fait paraître le célébrissime Asimbonanga, qui signifie en Zoulou « Nous ne l’avons pas vu ». Succès international pour cette jolie ballade pleine de métaphore. Mandela montera sur scène avec Johnny Clegg en 1999 pour chanter ce morceau à sa gloire. Le 11 Juillet 1988 pour les 70 ans de Mandela, la crème du rock se mobilise au stade de Wembley. Alors au sommet de leur gloire, les Ecossais de Simple Minds jouent pour la première fois leur Mandela Day. Le titre est largement inspiré d’une ballade traditionnelle Irlandaise et sort sur disque trois mois plus tard, résultat encore un tube pour Jim Kerr et sa bande. On citera encore Stevie Wonder, et son I just called to say i love you, Oscarisé pour ce titre en 1985 ce bon vieux Stevie dédicacera sa récompense à Mandela. Ou encore le célébrissime Sun City qui permettra de récolter des fonds pour la lutte Anti Apartheid.

lundi 24 juin 2013

Le Petit Rapporteur à Montcuq

C’était une autre époque : on pouvait fumer et boire à la télévision et où l’impertinence n’était pas une fausse valeur ! Tout les dimanches de Janvier 1975 à Juin 1976 à l’heure du déjeuner une équipe de journalistes, de dessinateurs et de chansonniers emmenés par Jacques Martin présentaient un vrai journal Tv mais de manière totalement décalé ou la dérision était l’arme principale. Leurs victimes : tous les hommes politiques de l’époque et plus généralement toutes les personnalités (allez en parler à Françoise Sagan). La petite troupe était emmenée par Jacques Martin qui devait sévir plus tard avec l’insupportable dimanche Martin, que l’on préfère oublier. Martin et ses troupes étaient souvent à la marge et devaient composer avec le pouvoir de l’époque qui n’attendait que la goutte d’eau pour faire déborder le vase. A tel point que Martin finissait toute ses émissions par : « A Dimanche prochain…peut être ! ». Voici un des grands moments du Petit Rapporteur, la présentation du village de Montcuq par Daniel Prévost, laissez vous aller c’est du velours ! Pour information ce sketch a offert une publicité sans noms à ce beau village. Regardez bien et accrochez vous : personne aujourd’hui ne ferait un coup pareil et ne serait capable de manier avec autant de précision la dérision et l’humour sans tomber dans la vulgarité.

vendredi 21 juin 2013

CONCRETE KNIVES : WALLPAPER

Concrete Knives fait partie de ces groupes qui prouvent l’excellente forme de la scène pop Française actuelle ! Formé à Flers (riante ville de Normandie !) les musiciens ont du migrer vers Caen pour leurs études, c’est là qu’ils ont été remarqués par le Cargo, la fameuse salle de la ville qui leur a offert une résidence et des possibilités de tournées dans les campus et les bars de la ville. En 2010 ils participent aux Transmusicales de Rennes où leur pop teintée de blues chantée entièrement en Anglais se fait remarquer. Un peu plus tard ils représentent la France au Festival M comme musique à Montréal où ils se font repérer par l’ancien Bassiste des Cocteau Twins, Simon Raymonde, désormais à la tête du merveilleux label Bella Union. Si tôt vus, si tôt engagés et voilà nos petits Normands signés sur l’un des plus beaux labels indépendants du monde. Leur premier album « Be your own king » est sorti à l’automne et depuis le groupe promène sa pop libératoire dans toute l’Europe. Un groupe d’aujourd’hui à découvrir d’urgence.

PONI HOAX : BUDAPEST

Et si on écoutait un peu de synthés ? Formé autour d’anciens élèves du conservatoire de Jazz par le claviériste du groupe Laurent Bardaine en 2002, Poni Hoax s’est forgé au cours de ces années un vrai son et une vraie personnalité qui en font, au dire de la rock critique, l’un des meilleurs groupes Français du moment. Ironie de l’histoire, ''Budapest'' est le premier titre que le groupe a sorti en 2006, à l’époque non seulement le groupe n’avait jamais mis les pieds à Budapest mais surtout les musiciens n’avaient pas encore rencontré leur chanteur, Nicolas Ker, et c’est une chanteuse Grecque Olga Kristova qui se charge des voix. A sa sortie, le titre fût acclamé par l’underground : cette balade nostalgique et synthétique accompagna bien des soirées sur des pistes de danse Européennes et Américaines. Au moment où Poni Hoax est sur la route pour défendre son troisième album sorti en Avril découvrez cette balade qui permit à une des formations Françaises les plus intelligentes et talentueuses de se faire connaitre.

MARQUIS DE SADE : CONRAD VEIDT

Je tiens à le dire ici : pour moi Marquis de Sade est l’un des plus grands (si ce n’est le plus grand !) groupe qu’y n’est jamais existé par ici. Et je ne suis pas le seul à penser ça puisque les Rennais de Marquis de Sade ont comme fans (déclarés) des personnalités comme Etienne Daho, Robert Smith (The Cure), Jim Kerr (Simple Minds) ou autre Bertrand Cantat (qui n’a jamais nié leur influence sur la musique de Noir Désir) ! A la base une bande d’étudiants Rennais qui se réunissent autour du guitariste Franck Darcel puis du chanteur Philippe Pascal en 1978. Fasciné par l’expressionnisme Allemand, Antonin Artaud, le punk New Yorkais (particulièrement Richard Hell et Télévision) et le Velvet Underground, ils réussirent à créer une musique totalement originale et magnifique ! Ils furent les premiers à revendiquer un héritage culturel Européen, à manier la langue et les instruments pour les mener dans des territoires inconnus dans le rock d’ici. Deux albums, dont la production a parfois vieilli mais qui gardent une vraie poésie et modernité. '' Conrad Veidt'' (acteur Allemand des années 30-40, notamment dans ''Le cabinet du docteur Caligari'' ) qui est issu de leur premier album, est un mélange de toutes ces influences ! « Nous sommes des branleurs en costumes électriques ! » clamaient-ils. Branleurs ? Pas vraiment, autour d’eux se fût une vraie émulation et on vit apparaitre des dizaines de groupes dans leur sillage dans leur bonne ville de Rennes. Dissensions internes, fatigue, insuccès eurent raison des Marquis de Sade qui se séparèrent en 1982 ! Philippe Pascal monta le superbe Marc Seberg et Franck Darcel les plus funky Octobre avant de se reconvertir en producteur à succès (notamment Etienne Daho, archi fan déclaré du groupe !). Encore bravo et merci pour ce que vous avez fait, Messieurs, beaucoup par ici vous doivent beaucoup !

BIJOU : OK CAROLE !

Oh là là, Bijou ! Des grands oubliés du rock Français, et pourtant si un jour un créé un Panthéon des rockers d’ici, ils auront leur place ! Tout commence quand le guitariste Vincent Palmer croise le bassiste Philippe Dauga et le batteur Dynamite Yan, aidé du parolier Jean William Thoury (qui devint vite leur manager et quatrième membre du groupe) en 1975. Durant plus d’un an les Bijou répètent dans une grande maison à Savigny sur Orge avant de se lancer sur le circuit des MJC et autres salles des fêtes qui représentaient l’essentiel des salles de l’époque ! En 1976, ils sont rapidement repérés et assimilés au mouvement punk : ils joueront aux deux festivals de Mont de Marsan et au festival punk du palais des glaces. Punk les Bijou ? Pas vraiment ! Tout d’abord ils savaient vraiment bien jouer (ce qui était rare à l’époque !), ensuite aux tenues punks débraillées ils préféraient les costumes stricts et les cravates et surtout leur musique était plus proche années 60 (ils ont repris Ronnie Bird !), du rock teinté souvent de rythm’blues que de l’urgence de la musique de l’époque ! Un groupe parfait qui enregistra quatre albums, eut deux tubes (''Rock à la radio'' et cet ''Ok Carole'' que voilà !) et qui avait comme premier fan Serge Gainsbourg qui leur offrit des titres et remonta sur scène, après 19 ans d’absence, avec eux. Un groupe parfait, je vous le dis ! Mais bon, le peu de succès, l’usure des tournées et la lassitude eut raison des Bijou. Ils se séparèrent en 1983 chacun se lançant dans une carrière solo avec plus ou moins de bonheur ! Une tentative de reformation autour du duo Dauga / Palmer eut lieu à la fin des années 80 mais qui avorta vite ! Aujourd’hui Vincent Palmer est journaliste et Philippe Dauga tourne avec une formation qui s’appelle Bijou SVP (sans Vincent Palmer) qui malgré son talent est très loin de la fougue, de la classe et la qualité du trio de Savigny Sur Orge. Merci à eux pour tout ce qu’ils ont fait !

Bernard Lavilliers : L’histoire extraordinaire d’un billet de banque.

Attention énorme collector : voici un des morceaux les plus incroyables de Bernard Lavilliers ! Oui le vrai Nanard, celui des Marcels en cuirs et des chansons sur Nelson Mandela, mais en 1975 il est engagé dans un combat politique et sur son deuxième album il va écrire ce morceau qui raconte l’histoire d’un billet de banque. Tout y passe : les mallettes, les braquages, les vols et même les scandales politiques de l’époque. Durant 3.23 minutes, Lavilliers parle doucement : il invente presque le Slam ! Un morceau pépite perdu dans une discographie plus que discutable. Un morceau qui est devenu un must absolu des soirées psychédéliques à Paris et dans le monde entier : comme quoi tout peut arriver, y compris écrire un grand morceau une fois dans sa vie !

ZOUZOU : TU FAIS PARTIE DU PASSE

Actrice, chanteuse et mannequin, Zouzou fut l’égérie des nuits Parisiennes dans les années 60. C’est en 1964 qu’elle enregistre pour la première fois, avec un certain Jacques Dutronc à la guitare et Alain Chamfort au piano, des chansons qui allaient la propulser sur le devant de la scène. Sa carrière explosa en même temps que celle de sa grande rivale : Françoise Hardy ! Mais les excès en tout genre la fauchèrent en pleine gloire et elle partit pour Londres rejoindre Brian Jones des Rolling Stones, son grand amour ! Revenue à Paris dans les années 70 elle sombra peu à peu avant de tenter un comeback peu heureux en 2002. Mais les rééditions de ses disques montrent une chanteuse pleine de talents avec un vrai sens mélodique : une perle oubliée des années 60.

jeudi 20 juin 2013

MASSIVE ATTACK : UNFINISHED SYMPATHY

Ils sont peu nombreux les groupes à avoir su créer une mode ou un style : Massive Attack en est un. A la base, un trio de Djs (3D, Daddy G et Mushroom) qui mélangent New Wave, Hio hop et soul, tout en ralentissant le rythme de ces musiques. : le trip hop est né. Depuis Massive Attack a fait son chemin et 3D et Daddy G, les deux seuls survivants du navire sont devenus des légendes tout en poursuivant, sans facilités, les aventures musicales ! Revoici ''Unfinished Sympathy'', le premier single qui devait les amener à la gloire.

THE NATIONAL : THE DEMON

The National est un groupe Américain qui vient de sortir son 6 éme album ! voilà ce qui pourrait simplement qualifier le groupe emmené par l’auteur – poète Matt Berninger. Ce serait trop simple et surtout injuste. The National est un groupe génial qui clairement s’inscrit dans la lignée de REM. Le groupe connaît d’ailleurs plus de succès en Europe que dans son propre pays. Juste un groupe à découvrir d’urgence.

VICTOR PAVY : IN SOME WAY

Comme l’indique sa biographie, Victor Pavy est l’un des plus beaux secrets de la scène Parisienne. Pendant 10 ans, à la tête du groupe Saïbu, il a illuminé les soirées et concerts Parisiens, partageant l’affiche avec certaines de ses idoles : the Auteurs, Suède … Sur les conseils de son entourage, il se lance enfin en solo (ce qui était fait depuis des années parce que Saïbu c’était lui en fait !) pour sortir un premier album plein de jolies chansons pop folk. Victor Pavy est un garçon cultivé : son album est plein de références aux grands anciens de la pop Anglo Saxonne (la preuve, son album a été enregistré à Londres sous la houlette d’un maître du genre). Une musique résolument internationale qui a vraiment du mal à s’imposer par ici. Au moment où il s’apprête à partir en tournée dans toute la France avec sa guitare et ses chansons, découvrez avant tous ce surdoué de la musique.

THE EASYBEATS : FRIDAY ON MY MIND

Parce que c’est vendredi, ce morceau s’impose ! Pour ceux qui l’ignorent ''Friday On My Mind'' fut le grand hit de l’année 1966 et c’est à la fois mérité et dommage. Mérité parce que ''Friday On My Mind'' est un grand morceau, dommage parce qu’il s’agit de l’arbre qui cache la forêt. Les Easybeats furent un grand groupe avec une poignée d’albums de grande qualité parus entre 1964 et 1969. Pourtant ce groupe avait trois caractéristiques : ils s’agissait non pas d’Anglais ou d’Américains mais des Australiens (qui avaient émigré à Londres avec toutes leurs familles) !!! A ce titre ils furent le premier groupe non Anglo- Américain à obtenir un hit mondial ça c’est la deuxième caractéristique. Mais surtout (et c’est ça la troisième caractéristique !), à la fin du groupe les deux guitaristes Harry Vanda et George Young rentrèrent en Australie où ils devinrent des producteurs renommés sous le nom de Flash and the Pan.Il fallut toute la persuasion de la mère de George Young pour que les deux compères acceptent de produire le groupe de ses petits frères : Malcom et Angus (Young donc !). Ils venaient juste de créer leur groupe avec deux copains et un ancien technicien des Easybats : Bon Scott ! Le groupe se baptisa AC/DC. Mais ça c’est une autre histoire…

DOMBRANCE : THE WITCH

À l’automne dernier, la blogosphère mettait en avant  un morceau : ''The Witch''. Blogs et sites internationaux criaient au génie en mettant en avant la qualité musicale du morceau et de sa production avant-gardiste. Bertrand Lacombe est Dombrance mais ce n’est pas un inconnu : il avait sorti un joli album de pop en 2004 plein de jolies chansons en Anglais. Par la suite il a joué de la guitare avec les groupes Brooklyn et Madame de C, produit des albums (notamment pour the Agency et Charlélie Couture) et continuait à produire des musiques. ''The Witch'' est le résultat d’une collaboration entre Dombrance et le chanteur Sourya, chanteur du groupe du même nom. Le résultat : une merveilleuse balade synthétique emmenée par une superbe mélodie de voix. Le résultat est tel que le célèbre label Franco Japonais, Kitsune, a signé le titre pour le monde et s’apprête à en faire un hit mondial auprès des médias underground, des pistes de dance et des défilés de mode. Le voilà en avant-première avec toute sa qualité et son élégance.

THE HAPPY MONDAYS : HALLELUJAH

L’été 1988 fut le summer of love en Angleterre, venu du nord (plus particulièrement de Manchester de sa légendaire boite de nuit l’Hacienda ! ). Une nouvelle musique rythmée par l’électronique secouait toute une jeunesse. De cette scène plusieurs groupes apparurent mais seulement deux marquèrent réellement l’histoire : les Stones Roses et les Happy Mondays. Pour parler de ces derniers, il faut commencer par la description qu’en fit Simon Reynolds (le plus grand journaliste musical à l’heure actuelle) : une bande d’allumés emmenés par un Shaman crétin, parfois génial. Shaun Ryder, le chanteur des Mondays était parfois génial mais souvent crétin et pour cause lui et sa bande étaient tous d’anciens délinquants dont les seule préoccupations semblaient être la drogue et les filles. Pourtant ces idiots du village avaient su parfaitement adapter la Soul Américaine, la House de Chicago et la new wave Anglaise dans un savant mélange qui donna une musique presque parfaite. Cela était en grande partie possible grâce à une remarquable section rythmique et un guitariste inventif. Ajoutez des prestations scéniques qui pouvaient parfois toucher au sublime, en grande partie dues au danseur Bez, le seul membre du groupe qui ne servait à rien, vous obteniez un cocktail détonnant ! ''Hallelujah'' fût enregistré au sommet de leur gloire (qui fût assez courte !), et représente bien l’univers du groupe. Cela se termina en impasse quand le groupe ravagé par la drogue et les égos se mit à partir dans tous les sens. A l’heure où les Happy Mondays viennent d’annoncer une tournée de reformation pour Septembre, il faut juste écouter ce son qui permit à toute une jeunesse de se déhancher furieusement sur les pistes.

YUKSEK : TONIGHT

Pierre-Alexandre Busson est Yuksek, c'est-à-dire l’un des musiciens- producteurs de musique électronique Français les plus connus dans le monde ! Originaire de Reims, ce musicien complet (plus de dix ans de conservatoire, ce qui est plutôt rare dans le monde de la musique électronique !) met aussi son talent au service des autres : producteur de Brodinski, des Bewitched Hands, des Juveniles ou autre Birdy Nam Nam, il participe aussi à des groupes ou duo (dont les fameux Krays). Son premier album, sorti en 2007, fût une vraie déflagration, tant celui-ci a su repousser les limites de l’électronique pour l’amener vers une pop totalement décomplexée. ''Tonight'' (présent sur son premier album !) fût un hit énorme en 2007 et accompagna des campagnes de pub, lui offrant la reconnaissance du grand public. Aujourd’hui Yuksek a sorti un nouvel album et parcourt le monde emmenant avec lui sa musique toujours dansante. Un personnage discret, humble et talentueux mais déterminant dans le paysage de la musique électronique !

THE JUVENILES : WE ARE YOUNG

The Juveniles sont un duo (anciennement trio) originaire de Rennes qui s’apprête à sortir son premier album. Les Juveniles sont surtout un groupe qui prouve encore une fois la bonne santé de la pop d’ici. A l’instar des Granville ou autres La Femme, ils appartiennent à cette catégorie de musiciens qui ont su assimiler sans complexe les influences Anglo-Saxonnes tout en gardant leur spécificité Française. Remarqué aux Transmusicales de Rennes en 2011, le groupe, juste formé, sortait ce ''We Are Young'' sur le label de renommée mondiale Kitsune. Remarqué à l’étranger le groupe s’est embarqué pour une longue tournée d’où il est revenu avec une série de chansons en forme de pop songs colorées. Fascinés par la musique du nord de l’Angleterre, New Order ou autre Smith, c’est à Reims chez le sorcier Yuksek qu’ils sont allés enregistrer un premier album revigorant. Au moment où il s’apprêtent à faire la tournée des festivals cet été découvrez ce jeune groupe plein de fougue et d’avenir.

THE UNDERTONES : TEENAGE KICKS

Le plus célèbre DJ de la radio Anglaise fût John Peel, toute sa vie sur la BBC il défendit les meilleurs ! Il était devenu une vraie institution !
Une seule fois dans sa carrière, il passa un disque deux fois dans la même émission : ''Teenage Kicks'' des Undertones ! Toute sa vie il déclara qu’il s’agissait, pour lui, de la chanson parfaite ! Il fallait être fort pour découvrir ce disque auto produit d’un quintet de Derry (Irlande !), formé en 1975, fan des Ramones et qui réussit en 1978 à produire son single. Le soutien de John Peel ouvrit des boulevards au groupe qui signa sur une major et partit en tournée aux USA avec les Clash.
''Teenage Kicks'' se classa 13 ème au hit Anglais. Une telle entrée fracassante aurait du propulser le groupe parmi les grandes stars de la pop Anglaise, ce fût tout l’inverse ! Le groupe se sépara en 1983, après trois albums , victime de son insuccès ! Leur remarquable chanteur Feargal Sharkey se lança dans une carrière solo (avant de devenir un manager réputé en Angleterre !), les autres fondèrent That Petrol Emotion qui essayait de continuer l’œuvre des Undertones (sans grand succès non plus !).
La mort de John Peel précipita la reformation du groupe, ils jouèrent à son enterrement, avec Sharkey qui quitta le groupe juste après. Aujourd’hui les survivants tournent toujours en Europe avec un nouveau chanteur (ils étaient à Paris fin mai ! ). ''Teenage Kicks'' est considéré comme l’un des classiques du rock qu’ils jouent en rappel à chacun de leurs concerts, pour garder cette fièvre adolescente qui leur va si bien !

THE TURTLES : HAPPY TOGETHER

C’est grâce à une publicité sur le lait que l’on se rappelle de ''Happy Together'' et c’est bien regrettable parce que c’est un de ces morceaux qui ont fait la légende de la pop musique. A la base il y a les Turtles un sympathique groupe Californien qui exista de 1962 à 1969 avec une poignée d’albums d’influence pop psychédélique de très bonnes factures avec quelques hits, dont ''Eléonore'' et une reprise de Dylan (''It Ain’t me babe''). Mais rien à voir avec le parfait ''Happy Together'' qui fracassa tout sur son passage dans les hits parades du monde entier en 1967, détrônant au passage le ''Penny Lane'' des Beatles. Tout les ados du monde entier ont dansé sur ''Happy Together'' en 1967 ! Le groupe se sépara deux ans après, la moitié de ses membres allant rejoindre les Mothers Of Invention de Franck Zappa. Aujourd’hui les Turtles se reforment régulièrement, pour des concerts événements aux USA et quand on leur demande pourquoi ils répondent : on est heureux ensemble !

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